On joue aux rebelles ? (Ichigo - Nathanael)

Il faisait déjà nuit. La journée avait passée étrangement vite aujourd'hui, comme s'il s'était levé il y avait quelques heures. Alors non, Nathanael n'était pas fatigué, il ne voulait pas dormir et il se fichait royalement du foutu couvre feu auquel tous les élèves de cet établissement se pliaient. Nathanael voulait être libre et refusait de se soumettre aux ordres des autres. Il s'allongea sur son lit, le dos contre le bord de ce dernier et il fouilla dans ses poches pour saisir son paquet de cigarette. Il en alluma une. La fenêtre était fermée et la pièce ne tardait pas à embaumer le tabac. Odeur merveilleuse pour les narines du grisonnant, qui était presque en transe devant sa propre cigarette. Il tira plusieurs fois dessus et recrachait chaque bouffée de fumée à intervalles régulières. Il ferma les yeux, un instant, jusqu'à ce que la poignée de sa porte de chambre tourna. Qui allait-donc faire intrusion dans son moment tant attendu de la journée ? Il gardait un oeil curieux sur la porte, qui s'ouvrait d'une lenteur à en rendre fou plus d'un et puis, là, un grand roux. Un grand roux, Ichigo. Le couvre feu. Ah, c'est vrai qu'il était plus de 21h. Il soupira mais décidément, l'ex élève n'était pas venu seulement pour ça, d'où son rapprochement envers Nathanael, qui le dévisageait d'un air malsain. Il pouffa de rire aux paroles du professeur et haussa les épaules, avant de se redresser pour plier ses jambes et laisser un peu de place à Ichigo, qui ne tarda pas à poser ses fesses sur le matelas. Nathanael tira une nouvelle fois sur sa cigarette, la cendre de cette dernière tombant progressivement dans l'espèce de coupelle qu'il avait volé à la cafétéria. Non, il n'avait pas que ça à faire que de dépenser de l'argent pour un putain de cendrier.
- Dis donc professeur, en voilà des manières, vous montrez le mauvais exemple. - Nathanael avait rit, d'un air narquois. Il voyait très bien que le roux était sur le point d'éclater. Les clopes, pire qu'une drogue. Quand on a pas sa dose, on peut très vite faire n'importe quoi. Le grisonnant glissa une nouvelle fois ses mains dans ses poches pour y sortir le paquet de cigarettes, qu'il trouva finalement vide. Il resta un instant à fixer son paquet, avant de lever les yeux vers le professeur, en s'approchant de lui.
- C'était ma dernière...- Il prit un air faussement désolé, toujours aussi près d'Ichigo, avant de prendre entre ses doigts la cigarette qu'il coinçait avec ses lèvres. Il approcha cette dernière devant la bouche du rouquin, afin que celui-ci la saisisse. Vraiment, Nathanael se trouvait pathétique, à être si gentil et si généreux avec lui, qu'il aurait pu se moquer de lui-même.

Nathanael avait une certaine attirance pour Ichigo. Depuis le départ. Après tout, il était intéressant, mystérieux et c'était tout ce qui l'intriguait. Seulement, lui avouer cela, c'était hors de question. Déjà qu'il n'était pas bavard et qu'il disait rarement ce qu'il pensait, sauf quand il était totalement ivre mort. Il venait de partager sa cigarette avec le professeur, qui semblait renaître une seconde fois. Ses épaules auparavant, légèrement redressées et tendues, venaient de se baisser d'un seul coup, comme s'il venait de se débarrasser d'un poids énorme. Nathanael ne put s'empêcher de sourire, légèrement amusé par la situation, avant de tendre les lèvres pour récupérer sa clope. Le roux agissait toujours de manière imprévisible. Qu'est-ce que c'était que ce geste ? C'était plutôt inattendu, et légèrement provocateur que sur le coup, le grisonnant eu l'air déboussolé. Il avait une nouvelle fois souris, une fois remis, et, pour ne pas faire tomber sa cigarette sur sa couverture, il la posa sur le bord de la coupelle, qu'il laissa reposer contre la table de nuit à côté de son lit. Il observait le roux, étrangement silencieux, qui s'était penché au dessus de lui. Le grisonnant n'eut aucune réaction, il s'était laissé faire et finalement, le rouqin s'était en allé près de la fenêtre. Le silence. C'était quelque chose de tellement bien, et tellement insupportable au bout d'un moment. L'ambiance était légèrement déplaisante et Nathanael gardait cette mine légèrement frustrée sur son visage, juste avant de fermer les yeux. Il les rouvrit, une fois la main d'Ichigo renfermée sur son poignet. Et là, il fut tiré du lit. Voyons, il était tard et il devait se lever ? Mais qu'est-ce que c'était que ce fonctionnement ? Complétement débile ! Il grogna, la main du professeur toujours attachée au poignet du grisonnant, qui, habilement, recula pour coller le roux contre le mur d'en face, d'un air presque menaçant. Quel enfant lunatique, c'était vraiment effrayant.
- T'as l'intention de me faire chier encore longtemps ? Non parce que, tu vois, c'est un peu chiant, de ne pas t'entendre dire un mot et me faire sortir du lit pour rien, au final. - Il avait à son tour emprisonné le poignet du roux entre ses longs et fins doigts, légèrement chauds, tout l'inverse de son voisin. Il était loin d'être proche de lui, au moins 50 centimètres séparaient leur torse, mais le visage de Nathanael était bien proche, son souffle s'écrasant contre le menton du roux, un tantinet plus grand que lui. Il avait finalement, pouffé de rire et s'était écarté, lâchant toute emprise pour se laisser tomber sur le lit, sur le ventre, la tête contre le matelas. C'était vraiment n'importe quoi, toute cette scène. Non mais vraiment, comme si le comportement de Nathanael pouvait avoir un quelconque impact sur Ichigo, aussi impassible qu'un médicament dans la bouche d'un enfant.

Finalement, Nathanael était lessivé. Qui aurait-cru qu'Ichigo s'attarderait à ce point dans sa chambre ? Puis, c'était même pas son rôle, de faire la ronde pour voir si tout les élèves étaient bien couchés. Si seulement il aurait su ça, il se saurait sans doute enfermé dans sa chambre. Non pas parce qu'il ne voulait absolument pas voir le professeur, mais seulement parce qu'il savait très bien que quelque chose de pas commun allait se passer, et il avait eu bien raison. Le grisonnant ne sentait plus l'odeur de la cigarette lui chatouiller le nez, signe que le rouquin l'avait finie et écrasée contre le verre de la coupelle. Il n'avait pas levé la tête, il ne s'était pas retourné et son visage s'était caché entre ses bras, recouverts des manches de sa chemise blanche, ouverte de trois boutons. Il avait senti le matelas bouger légèrement, une fois Ichigo assit dessus et ça le fit rire, discrètement. Mais quelle grosse baleine, en voilà un qui ne connaissait pas la délicatesse. Quoique, Nathanael était plutôt mal placé pour dire ça, car il était pareil. Semblable. Il frissonna, rien qu'à cette pensée. Il était sur le point de se retourner quand un nouveau poids s'installa sur le bas de son dos, ou plus sur son postérieur bien rond. Cette fois, le grisonnant eu une réaction tout à fait normale. Il venait de redresser la tête, qu'il fit pivoter légèrement vers la droite pour apercevoir son voisin, qui ne s'était pas gêné. Nathanael soupira et il ouvrit la bouche, pour parler, mais le geste de roux venait de l'en empêcher et un simple bruit de satisfaction, comme un souffle bruyant, s'était seulement échappé. Nathanael s'empressa de poser ses mains devant sa bouche, pour ne plus que cet incident ne se produise et il laissa retomber son visage contre le matelas. Bizarrement il ne se défendait pas. Enfin, il n'était en mesure de le faire, il était totalement sous contrôle. Par je ne sais quel moyen, Ichigo avait réussi à poser ses mains sur le torse, par dessus la chemise, de Nathanael, qui frissonnait et fermait les yeux pour se contrôler, même si les baisers, les léchouilles et les mordillement du professeur étaient totalement capable de le rendre fou. Il écarta ses mains de ses lèvres avant de murmurer, d'un air presque méprisant.
- À..À quoi tu joues, Ichigo ? - Il voulait avoir l'air le plus impassible du monde et c'était presque impossible car, Nathanael était sensible, du cou, des oreilles, de partout. Pas avec n'importe qui, mais les mains glacées du roux avait vraiment des effets étranges sur le grisonnant, qui s'efforçait de retenir chacun de ses souffles de bien être, de satisfaction, alors que quelques frissons parcouraient ses bras, faisant naitre plusieurs boutons de chaire de poule sur sa peau.

Les intentions de Nathanael étaient faussement bonnes. Après tout, il n'était pas un sage petit garçonnet, et il avait toujours quelque chose derrière la tête. Seulement, il ne s'imaginait pas qu'un jour, ce serait Ichigo, qui viendrait s'inviter dans son lit, pour faire une chose pareille. Qui ne le dérangeait pas tant que ça, il fallait le dire, Ichigo était parfait. Dans tout les domaines, et il voulait en savoir un peu plus, percevoir d'autres talents. Ah, dis comme ça, on l'aurait pris pour un chaud lapin qui ne pense qu'à sauter sur ton ce qui bouge. Il voulait pourtant faire comme si cette situation le déplaisait, ce qui était loin d'être le cas, un simple geste de la part du roux suffisait au grisonnant à soupirer et frissonner. Nathanael essayait de se cacher sous ses cheveux gris, le dos légèrement courbé pour s'échapper, résister, car il savait qu'il n'y avait rien de mieux que l'attente pour faire monter d'un degrés l'excitation chez une personne, surtout dans ses conditions. Malheureusement, la force de l'élève n'égalisait pas du tout celle du professeur, qui l'avait retourné d'une force incroyable, sur le dos. Nathanael ne montrait aucun signe de déstabilisation. Il ne respirait ni trop fort, ni trop lentement, un rythme régulier. Ses joues n'étaient pas tintées d'une couleur rosées et il regardait, droit dans les yeux, son partenaire, dont le visage était particulièrement près. Les bras du grisonnant, auparavant, pliés au dessus de sa tête, s'étaient lentement glissés autour de la nuque d'Ichigo, pour le rapprocher un peu plus. Il avait cet air à moitié provocateur, il allait se laisser faire, se laisser aller, et se faire bichonner par la moindre des intentions. Leurs lèvres se rencontrèrent, sans grand étonnement de la part de Nathanael, qui s'empressait de répondre à chaque baisers. Ils n'avaient tout les deux, que quelques secondes pour reprendre leur souffle, car leur embrassade follement torride reprenait toute les cinq secondes. L'élève ferma les yeux, ses paupières devenant lourdes, son corps se réchauffant, rien que de sentir les mains du roux se glisser sur sa chemise pour la déboutonner. A son tour, il était venu glisser une de ses mains sous le tissu du professeur, caressant sa peau du bout de ses doigts, percevant et redessinant le contour de son nombril. Il rouvrit les yeux et penchait légèrement le cou, pour laisser un meilleur accès aux lèvres glacées du professeur dans son cou. Nathanael commençait à perdre la tête. Oui, Ichigo était à la fois délicat, à la fois fougueux. Il était un peu tout en même temps. Le grisonnant frissonna et approcha rapidement ses lèvres des clavicules du roux, avant d'y faire quelques léchouilles bien gentille, pour remonter dans son cou, puis sur sa joue, sur laquelle la boule de son piercing s'amusait à rouler. Plus le professeur se baissait, plus l'élève frémissait, plus les souffles se faisaient moins réguliers. Les mains de Nathanael, maintenant dans les cheveux écarlates d'Ichigo, s'amusaient à démeller les quelques noeuds qui s'y trouvait. Il le voulait. Il le voulait tellement.

Ichigo était tellement tendre avec Nathanael, qu'il aurait pu en pleurer. Pourquoi devait-il se comporter de cette manière avec lui ? Alors que de nature, c'est une grosse brute qui ne fait que de rentrer dans n'importe qui, avec son air impassible. C'était tout simplement insoutenable, mais tellement bien, que Nathanael à ce moment là, pourrait très bien voir la vie en rose. Ou la vie en rouge, parce que les cheveux du roux, quand celui-ci se penchait pour embrasser les lèvres sucrée, encore au goût du tabac du grisonnant, qui ne cessait d'en redemander encore et encore, lui cachait toute vue. Ses doigts avaient habilement réussi à déboutonner la chemise de son partenaire, pour la faire glisser sur ses épaules et la jeter un peu plus loin d'eux. Le torse du professeur était aussi parfait que celui de l'élève, lui aussi débarrassé de son vêtement. Il avait quelques muscles, bien dessinés, et son tatouage était magnifique. Tout comme ceux de Nathanael qui ne représentaient absolument rien. Les mains du grisonnant allaient ça et là sur le torse lisse et froid de son voisin, comme si aucune température ne régnait dans son corps, comme si rien ne pouvait le réchauffer. Nathanael se disait à ce moment là, qu'il ferait tout son possible, pour lui faire ressentir toute la chaleur qui se trouvait dans son être. Les langues des deux hommes s'amusaient entre elles, dansaient, valsaient, passionnément. C'était un des baisers que Nathanael avait rarement reçu et venant du professeur, c'était tout à fait le meilleur. Il avait légèrement soulevé son bassin, lançant à Ichigo un regard plutôt aguicheur, alors qu'il frémissait au contact des doigts glacés de son ami contre sa peau, puis sur son entre-jambe. Nathanael, eu l'espace de quelques minutes, les oreilles rouges. Non pas que cette situation le gênait, ce qui était fort improbable car ça ne lui était pas arrivé qu'une seule fois, mais plutôt parce que les gestes du rouquin étaient tendre, doux. Pas pressés, pas brute. Non, il savait tout faire en légèreté. Sa respiration s'était légèrement accélérée, son coeur battait un peu plus vite, alors que les doigts d'Ichigo dans ses cheveux laissait apparaitre sur son visage une expression de bien être, pendant que de ses narines, plusieurs soupirs de satisfaction s'échappaient. Le grisonnant avait glissé ses index sur les deux bouts de chair de son partenaire, pour gentiment les faire rouler sous ses doigts, les pincer sans trop lui faire mal. La voix de l'homme au dessus de lui résonnait dans sa tête, comme la pire des mélodies, mais en même temps la plus merveilleuse. Il s'était légèrement cambré, un gémissement sourd franchissant la barrière de ses lèvres, qui s'étaient précipitamment collées contre celles du roux, avec toute l'envie du monde, la bosse dans son boxer prenant rapidement du volume. Et oui, Nathanael semblait maintenant gêné, et il en voulait, encore, rien que de voir comment son bassin se soulevait.

Nathanael semblait se perdre dans chacune des caresses du roux. Ses sens se multipliaient et c'était, dans certains cas, plutôt effrayant. Il avait l'impression de voir Ichigo partout, de sentir son odeur à des kilomètres, la peau du grisonnant était beaucoup plus fragile à ce moment là. Oui, ses sens déraillaient complétement, et tous en même temps. Nathanael avait le dos légèrement courbé, dût à ses cambrement intempestifs, alors qu'il soupirait toute les cinq minutes, ou moins. Il aurait bien voulu se débarrasser du dernier vêtement qu'il portait et qui le gênait, car il se sentait vraiment trop à l'étroit, là dedans. Puis, il avait chaud. Tellement qu'il aurait pu s'arracher la peau, si cela aurait été possible. Finalement, le grisonnant s'était laissé tombé, dos contre le matelas, alors que ses fines et grandes mains s'étaient elles, glissées dans les cheveux roux de son compagnon, lisse et soyeux, alors que ce dernier se baissait dangereusement, au fur et à mesure, pour arriver au niveau de l'entre-jambe de Nathanael, plutôt gonflée. Il fut débarrassé de son boxer et sans gêne, il venait d'écarter les cuisses, comme pour inciter le professeur à lui faire du bien. Ce qu'il ne tarda pas à faire. Nathanael ferma les yeux, comme par obligation, alors que ses doigts agrippaient les mèches écarlates. Un gémissement non contrôlé, peut-être par surprise, sorti bien rapidement de la bouche de l'élève, entrouverte, car il savait que s'il avait le malheur de fermer la bouche, il manquerait rapidement d'air. Il avait légèrement soulevé le bassin et sur ses joues naissait enfin cette couleur rosée, tant attendue. C'est qu'il était embarrassé, le pauvre, et pourtant, ça ne l'empêchait pas de rouvrir les yeux pour lancer à tout bout de champ des regards envieux. Les mains de Nathanael étaient redescendues sur les épaules du rouquin, alors que quelques murmures, presque marmonnement inaudibles n'hésitait pas à s'échapper. Il battait des paupières et son corps était maintenant à la température d'un après-midi d'été caniculaire, son coeur tambourinait à une allure démesurée dans sa poitrine et tout son être semblait trépigner de désir. Et puis, sans qu'il ne s'y attende, aussi imprévisible que d'habitude, l'ainé s'était penché pour embrasser le plus jeune, qui avait les yeux bordés de larmes. Pourquoi une telle douceur ? Pourquoi devait-il s'occuper de lui comme ça ? MAIS POURQUOI ? Nathanael n'en pouvait plus, il fallait agir, sinon il allait craquer, et il ne voulait pas, se montrer faible. Pas maintenant, pas devant lui. Alors il ferma les yeux, prit une inspiration limite mal contrôlée car il expira d'une force immense. Il saisit les bras d'Ichigo, et inversa leur position. Nathanael au dessus, comme s'il avait le contrôle. Pourtant, il n'avait l'intention de ne rien faire. Il s'était juste courbé, pour déposer sur les lèvres du roux un doux baiser, ses mains sur son torse, descendant maintenant sur sa ceinture pour la déboucler, déboutonner son pantalon et le faire descendre à son tour. Stop. Il s'était arrêté, même si le désir, l'envie, et l'excitation de lui arracher le dernier tissu qui le cachait le brûlait de l'intérieur. La main de Nathanael s'était invitée sur la joue d'Ichigo, froide, pâle. Il mordillait ses lèvres, presque à se les faire saigner, et puis, il posa sa peau légèrement rosée contre le torse du roux. La même question le démangeait, du plus profond de son être. Mais il ne devait rien dire, se retenir, jusqu'à la fin de leur petite affaire.

C'était une des sensations des plus agréable, celle de sentir les ongles de son partenaire griffer la peau blanche de Nathanael. Le fait qu'Ichigo puisse lui laisser d'énormes traces rouges ne le dérangeait absolument pas. Au contraire, il adorait ça. Non pas qu'il soit maso ou quelque chose dans le genre, mais il voulait que le rouquin laisse sa trace, partout où ses mains pouvaient se balader sur le cor^s frêle du grisonnant, qui ne cessait de trembler sous ses frissons interminables, comme des tremblements éphémères. Nathanael avait laissé ses lèvres s'aventurer un peu partout sur la peau pâle de son ami, mordillant par moment son épaule, alors que quelques caresses bien placées suffisaient à le rendre fou. Et puis, d'un seul coup, plusieurs bruits dehors. Des claquements et comme des coups de fusils. Il leva la tête, pour apercevoir les magnifiques feux d'artifices aux couleurs chaleureuses, qui éclataient comme des tas de petits bout de comètes dans le ciel. Mais le grisonnant, fut immédiatement retourné dos contre le lit. Les mots d'Ichigo le fit rire. Comme si tout ça pouvait devenir romantique. Après tout, ce n'était qu'une histoire de fesses, rien de plus et c'était d'ailleurs, la meilleure des choses. Tomber amoureux, ou simplement apporter une quelconque affection pour quelqu'un, c'était ridicule. Et pour Nathanael, s'attacher à Ichigo était la pire des choses. Seulement parce qu'il savait que ça ne mènerait à rien. Pourtant il n'arrivait pas à se voiler la face, parce que oui, il était accroché au professeur comme le pire des sparadrap. Oui, il l'adorait. Et c'était désolant. Il était coincé sous le corps beaucoup plus important que celui tout maigre de Nathanael dont les bras s'étaient glissés autour des hanches du roux, ses baisers dérivant dans son cou alors que les bassins des deux hommes ondulaient l'un contre l'autre, avec toujours cette douceur infinie, qui faisait perdre toujours un peu plus la tête du grisonnant qui s'efforçait de retenir n'importe quel gémissement, pour faire aussi languir, son camarade. Il pinça la peau d'Ichigo entre son index et son pouce, avant de remonter jusqu'à ses tétons, pour les durcir eux aussi, une de ses jambes s'enroulant autour d'une des siennes.

Alors, il y avait une superbe ambiance, les deux hommes étaient aux anges et dehors se déroulait un magnifique feu d'artifices. Les mains du grisonnant étaient posées sur la fine taille du roux, qui s'était approché, son bout de nez se frottant contre la peau laiteuse de l'élève, qui soupirait agréablement, son corps prit de quelques frissons. Et puis, un murmure. Un murmure tout doux, comme un secret, comme une caresse à l'oreille de Nathanael. Minute. Quoi ? Pardon ? Je t'aime ? Nathanael ignorait un peu tout de ce mot, ou simplement ignorait que cela puisse exister, l'amour, surtout sortant de la bouche d'Ichigo. Cependant, le grisonnant avait les yeux grands ouvert. Il lui fallu un temps de réaction. Ses mains, auparavant sur les hanches du professeur, occupées à caresser sa peau, avaient arrêtées tout mouvement. Pourtant, on pouvait lire dans ses prunelles une certaine émotion, une certaine déstabilisation. C'était quand même inattendu tout ça, et Nathanael ne pouvait réprimer tout le poids qui reposait sur son coeur, à ce moment là. Il leva les yeux, croisant ceux d'Ichigo, qui le perçait, le mettait presque à nu, le rendait sensible. Toute les barrières qu'il s'était construit semblaient toutes tomber une par une, sans exception. La carapace qu'il s'était forgé pour se protéger de tout, de l'affection des autres, s'était brisée et son coeur, semblable à une machine auparavant, reprenait de la couleur, plusieurs palpitations soudaines. Les yeux de Nathanael étaient maintenant remplis de larmes, qui essayaient tant bien que mal de franchir la frontière de ses prunelles bleu/verte. Il s'était promis de ne pas pleurer pour si peu. Etait-ce de la joie ? De la surprise ? L'aimait-il ? C'était un vrai bazar dans sa tête, il ne savait plus quoi penser, plus quoi faire non plus, parce que ses mains restaient immobile. Il les bougea, au bout d'un moment, pour les reposer sur le torse légèrement réchauffé du rouquin, se cambrant, pour pouvoir se cacher sous ses cheveux, comme il en avait l'habitude de faire. Se terrer pour ne monter à personne ses faiblesses. Oui, Nathanael était satisfait, encore plus que le monde pouvait penser. Il était heureux, comme il ne l'avait jamais encore été. Il était tout sauf mécontent. Heureux. Tellement qu'il aurait voulu le hurler sur tout les toits. Nathanael s'était approché, ses bras se nouant autour de la nuque d'Ichigo, qu'il choya de douces caresses du bout de ses doigts, avant que ses lèvres ne s'arrêtent près de l'oreille du professeur.
- Et si je te répondais, que je t'aime. Que j'ai le coeur qui bat trop vite, que j'ai toujours envie, toujours besoin de t'avoir près de moi, pour me sentir bien, pour me sentir moi. Je t'aime. Murmura-t-il. Je t'aime comme j'aimerais mon amant, je t'aime, connard. - Il avait hoqueté, suite à ses mots. Il avait craqué, s'était mit à pleurer, comme si la putain de pression qu'il avait sur le coeur allait enfin s'en aller. Comme si ça l'aiderait à se sentir mieux. Non, il avait besoin d'autre chose. Il baissa la tête et la releva aussitôt, les yeux noyés par les larmes ne lui permettant de ne voir clair, pourtant il avait deviné, où se trouvaient les lèvres de son partenaire, qu'il s'était empressé d'embrasser. Pas brusquement, tendrement, avec douceur. Il ne voulait plus l'entendre parler, il l'aurait prié de se taire, ne plus rien dire, pour ne pas empirer le cas dans lequel il se trouvait, à ce moment là.