♦ 21:00, dans la 5éme avenue. ♠ [Nathanael → Ritsuka.]

Il commençait à faire nuit et les boutiques fermaient les lumières, baissaient les rideaux de fer. Rares étaient les gens qui sortaient, à cette heure-ci. Certains rentraient du boulot, tous fatigué et pressés de retourner à leur foyer. L'été prenait une tournure plutôt drôle. Il faisait beau et chaud pendant deux ou trois jours, et les suivant il pleuvait. Par chance, aujourd'hui, il n'avait pas plu, le soleil avait rayonné toute la journée, jusqu'à cette heure-là. Il était 20:50. Nathanael était en avance. Peu de temps avant de retourner chez lui, il avait reçu un message sur son portable. C'était sa petite tête blonde qui lui donnait rendez-vous. Le grisonnant avait sans doute attendu ce moment depuis un bon bout de temps, il jubilait intérieurement alors qu'il avait l'air toujours aussi désagréable, lui et ses sourcils froncés. Il était arrivé dans la rue où les deux amants se retrouveraient, comme prévu, et, il s'était arrêté. Ritsuka était déjà là. Il n'était que 20:53. Nathanael avait rit, dans son esprit, c'était amusant, de voir qu'il n'y avait pas que lui, qui s'impatientait. Le blondinet était de dos et il était impossible pour lui de voir le grisonnant s'approcher de lui. Il avait posé ses mains sur les yeux de son camarade, délicatement pour ne pas lui arracher les paupières, ou même lui rentrer un doigt dans l'oeil. Et puis, il avait murmuré, tout près de son oreille.
- La patience est une vertu, n'est-ce pas ? - Il avait rit, pas trop fort car ses lèvres se trouvaient encore à côté de l'oreille de Ritsuka. Il avait prit le soin d'embrasser sa nuque, sans même lâcher ses yeux. Il lui avait pris la vu, en échange de sa voix et de ses baisers. Enfin, il n'était devenu aveugle, mais c'était tout comme. Pouvait-il encore voir l'amour que Nathanael lui portait, en lui cachant les yeux ?

C'était une évidence, que Ritsuka le reconnaisse. Nathanael depuis tout ce temps, n'avait pas changé. Il avait toujours les mêmes mèches grises, coupées à la même longueur, il n'avait pas grandi, ni grossi. Sa peau avait légèrement foncée, à cause du soleil à lequel il s'était exposé. C'était à peine visible, il faisait beaucoup trop sombre pour voir la différence. Il avait souris à ses mots et laissa le blondinet retrouver la vue, se retourner pour finir dans les bras du grisonnant qui avait glissé ses mains dans les cheveux blond de son petit ami. Ils étaient bien là, personne ne pouvait les juger, ils étaient cachés. On aurait même pu croire que leur relation était interdite. Deux amants dans la nuit, terrés au plus profond de la ruelle. C'était amusant. Ca l'amusant et il en souriait. Et puis, il avait planté son regard dans celui de Ritsuka, comme pour lire au fond de lui. Ses mots l'avaient attendri, apaisé, on pouvait le voir rien qu'à ses sourcils, qui n'étaient plus froncés. Ils riaient et même, souriaient pour lui. Il passa son index sur les lèvres fines de son compagnon avant d'y déposer un baiser, aussi doux que du coton, aussi tendre qu'un gâteau fondant, aussi amoureux que son coeur. Il voulait laisser le silence parler pour lui, il trouvait ce moment magnifique. C'est ce qu'il a toujours préféré dans les films, le moment des retrouvailles.
- Tu sais que, tu m'as rendu fou. J'ai passé mes journées à penser à toi et je tripotais mon portable toutes les 5 minutes. - Avait-il dis sur un ton amusé. Il se trouvait ridicule de se voir autant accroché à une personne. Mais il fallait dire que Ritsuka avait su le changer, ou le comprendre, ou les deux justement. Il était fort, ce gamin. Les mains de Nathanael ne cessaient de caresser les cheveux du blond, ses lèvres parcouraient son visage, un peu partout, comme pour s'imprégner une nouvelle fois de toutes les parcelles, tout les traits de sa frimousse, pour s'en souvenir, et ne plus jamais les oublier.

Ritsuka était toujours aussi petit, aussi maigre et ça lui permettait bien de se cacher dans les bras de Nathanael, qui était plus grand et plus épais que lui. C'était un avantage, il pouvait mieux jouer son rôle de garde du corps, se la jouer protecteur envers le blondinet. Puis, il pouvait aussi bien entourer son petit corps de ses bras, et ça, c'était sans doute le meilleur des avantages. Il frissonnait, rien qu'en sentant le souffle de son amant se heurter contre la peau du cou du grisonnant, qui avait glissé ses mains dans sa nuque pour la masser avec cette délicatesse inouïe.
- Je ne voulais pas paraitre trop étouffant. - Il avait haussé les épaules. Ce n'était vraiment pas dans les habitude de Nathanael, de passer un coup de fil, d'envoyer un message, de contacter par je ne sais quel moyen quelqu'un. Non, on ne l'avait pas encore défait de cette habitude, il préférait les autres le faire, que lui même aller de l'avant. On pourrait même dire qu'il était un peu lâche, sur ce sujet. Mais il s'en fichait, vraiment, parce qu'il n'avait personne à contacter sauf Ritsuka. En même temps, il n'avait que son numéro à lui, et à mamie Hideyo. Mais ça, c'était autre chose. Un jour, il la présenterait à Ritsuka, et ils mangeraient tout les trois des pattes à la bolognaise devant la télévision. Nathanael riait à cette pensée et puis, il avait tendu les lèvres, pour avoir un bisou, celui de son amoureux, de son petit prince, qui s'exécuta sans broncher. Ce qu'il était mignon, c'était vraiment dingue, à quel point il pouvait chambouler le grisonnant, qui faisait glisser sa bouche contre celle légèrement froide de son compagnon. Sa main, dernièrement dans sa nuque, avait dérivé au creux de son dos. Ca faisait du bien, il se sentait bien, comme sur un petit nuage et il se permettait de donner quelques coups de langue sur ses lèvres, pour ensuite mordiller celle inférieur du petit poussin en face de lui.

C'était drôle, d'entendre rire Ritsuka à un moment pareille. Ils s'embrassaient et le rire enfantin du blondinet avait osé franchir ses lèvres, et ça faisait sourire Nathanael, qui s'était à son tour mit à rire. On les aurait pris pour des idiots, mais ça leurs importaient peu, tout ce qui comptait à présent était leur embrassade, leurs caresses, leurs retrouvailles. Ah, c'était merveilleux de pouvoir à nouveau sentir les lèvres sucrée de Ritsuka contre les siennes. Leurs bouches ne cessaient de se croiser, de se heurter l'un contre l'autre. Ainsi que leurs langues, qui s'étaient enfin trouvées, pour danser et virevolter ensemble. Rien ne pouvait ne pas plaire à Nathanael, là maintenant. Même l'image de leur salive se mélanger l'une à l'autre ne le dégoutait plus. Son ventre papillonnait, son coeur pétillait, comme si des feux d'artifices éclataient à l'intérieur. Le temps passait à une allure folle avec lui, c'était magique. Il faisait maintenant beaucoup trop nuit, ils s'étaient enlacés tellement longtemps, sans voir que le soleil s'était caché sous la lune. Les mains du grisonnant trouvaient le moyen de se réfugier sous la veste, ainsi que le t-shirt de son camarade, sans pour autant les faire bouger, juste les poser, les immobiliser, rien que dans le but de faire frissonner le blondinet, dont Nathanael avec une vue imprenable, sur son visage et ses paupières lisses fermées. Et puis, petit à petit, sa main bougeait, de haut en bas, dans son dos, sur sa peau, sur sa chaire chaude, qui était d'ailleurs des plus agréable. Ce moment semblait ne vouloir plus jamais s'arrêter, c'était comme s'il se répétait, sans arrêt. Si seulement rien ne pouvait les déranger, là maintenant.

Nathanael riait sous le rire enfantin du blond, ça faisait rire de plus bel le môme. Un rire qui s'arrêtait entre chaque baisers qu'ils s'offraient un à un. D'ailleurs ceux-ci lui fait calmer son rire, il avait envie de toujours faire durée leur baiser plus longtemps comme si il y avait un record dans les baisers qu'ils se donnait. Il se sentait réellement bien, il ne voulait que jamais ça ne s'arrête. Il savait très bien que les deux amoureux ne se laisseraient pas pour une raison ou un autre. Le gris l'avait fais frissonner, comme il le souhaitait mais aussi rougir comme une tomate. Tant mieux que le temps était passé, comme ça il ferai deux fois plus sombre et il pourrait ne pas voir les rougeurs de ces joues. Bien que le blond ne pensait pas qu'il y avait de la chaleur aussi sur ces joues.

-Nathanael.. On est bien là..

Le gamin aux yeux vert souriait à plus vieux avant de venir lui mordiller la lèvre inférieur puis d'embrasser son menton doucement et tendrement, mais il ne mit pas plus de 2 minutes à descendre sur le cou de son ami et lui faire des souçotages. L'odeur de son petit ami lui manquait tellement qu'il l'aurait bien bouffer là.

C'était encore plus fort que de la passion, plus fort que de la fougue, plus fort que de l'amour qui s'offrait à eux. Ils s'aimaient, ils s'aimaient si fort que l'un aurait fait n'importe quoi pour l'autre. Nathanael se serait cassé une bouteille sur la tête, pour les simples désirs de Ritsuka. Quoique, on aurait plutôt pris ça pour du masochisme. Enfin, Nathanael savait très bien qu'il était tombé dans une impasse, mais plus il aimait Ritsuka, plus il l'embrassait, plus il le serrait contre lui, plus il s'imprégnait de lui et toujours plus il l'avait dans la peau. C'était quelque peu effrayant, mais c'était aussi agréable. Il se sentait responsable de quelqu'un, même dépendant. Les mains du grisonnant de cessaient d'aller et venir de haut en bas sur le dos maintenant un peu plus frai du blondinet, qui frissonnait. En effet, les courants d'air devaient passer sous son t-shirt et les doigts froids de Nathanael n'arrangeait pas les choses, mais il semblait trouver ça agréable, alors il ne s'arrêtait pas. Non, c'était parfait.
- Si bien. Il fait nuit, et personne pour nous voir. - Oh, le gros sous-entendu. Nathanael savait qu'il aurait cependant dû se taire. Il passait pour un gros pervers pédophile. Oui, pédophile parce que Ritsuka avait vraiment une gueule d'enfant, et c'était difficile de croire qu'il avait vraiment 18 ans. Eh, 18 ans, ça se fête, même en retard. Le gris avait lentement penché sa tête pour que son oreille se trouve le plus possible contre son épaule, afin de laisser son amant s'appliquer encore plus pour laisser de jolies marques violacées dans son cou. Puis, à son tour, il avait plongé son visage dans le cou délicat de Ritsuka, pour y déposer des milliers de baiser, pour mordiller sa peau, la suçoter, la maltraiter. Il avait même fait en sorte à ce que l'épaule blanche du blond soit visible, pour qu'il puisse l'embrasser, elle aussi.

Ritsuka avait l'air bien excité pour soupirer et gémir de la sorte, surtout que Nathanael n'avait rien fait de spécial, juste suçoter sa peau. Bon, il avait aussi passé sa langue dessus, mais il en fallait peu pour le blondinet, et c'était amusant. Tout l'amusait, dans son amant. Ses gestes, ses paroles, sa façon de voir et de faire les choses. Ah, c'était vraiment drôle et ça faisait sourire Nathanael. Les propres mots de Ritsuka sonnaient faux. Il ne faisait pas si froid que ça, non, il faisait même très bon, grâce au soleil qui avait rayonné toute la journée sur la ville animée. Ses mains étaient descendues un peu plus bras et massaient les reins du blondinet qui ne cessait de frissonner. Comme si chaque seconde il était prit de vilaines secousses interminables. Ses lèvres aussi, avaient changées de place. Elles se trouvaient maintenant contre la tempe de son petit ami, près de son oreille pour pouvoir souffler dedans, pour lui faire entendre sa respiration beaucoup moins régulière qu'au départ. Il le voulait, oui, là, maintenant.
- Bien sûr, Ritsuka. - Avait-il murmuré, d'une voix plus ou moins aguicheuse. Les choses prenaient une nouvelle fois une tournure intéressante et surtout, excitante, surtout dans cette rue là. Enfaite, le lieu en lui-même, était excitant. C'était encore mieux que de le faire dans une douche ou dans une cabine d'essayage. (Oui Nathanael a eu beaucoup d'expériences. :v) Nathanael avançait pour faire reculer son compagnon, de façon à l'avoir collé contre le mur. Ses mains pouvaient maintenant, librement, se faufiler sur le ventre plat de Ritsuka, pour le caresser du bout des doigts, le griffonner gentiment par moment. Il avait réussi à le débarrasser de sa veste beaucoup trop encombrante au goût de Nathanael qui dévorait la peau douce de son épaule.