une premiere rencontre, une premiere victime [pv semma, libre]

Les doux effrois au coin des yeux.

Dans une torpeur léthargique, le paroxysme de l'ennuie avait attend son apogée : le vacarme de milliers de pas, de voix et chuintements s'était éteins depuis le retentissement de la mélodie tourmenteuse : la sonnerie qui annonçait la reprise des cours. Ils étaient tous rentrés dans leurs classes sagement, comme les bambins obéissants qu'ils n'avaient jamais étaient. Elle ne comprenait pas, ne comprenait plus ces camarades d'habitude émoustillés pour un rien : voilà qu'ils écoutaient chastement tous leurs professeurs sans contester leurs ordres parfois saugrenues et sadiques. Tant pis s'il elle était devenu la dernière " rebelle ", et puis pour rien au monde elle assisterait à un nouveau cours de physique-chimie : le prof l' abhorré d'une telle force qu'elle était virée à chaque cours, sans aucunes raisons valables et fondées. Alors, autant de pas gaspiller de temps dès le départ : ça arrangeait des deux côtés de toute façon.

A présent, alors qu'elle déambulée dans les couloirs dépouillées de n'importe qu'elle présence réconfortante, ou plutôt humaine, une question germa dans son esprit : " que faire ? ". Seule, l'école buissonnière c'est beaucoup moins cocasse. Elle soupira bruyamment, passant une main dans sa chevelure céruléenne, la lissant au passage. Elle jeta un rapide coup d'oeil vers son sac puis sourit, oui dégourdit comme elle, ou plutôt malsaine, elle avait rapidement trouvée solution à son malheur.

Elle s'adossa contre un mur, glissant lentement contre celui-ci puis extirpa de son sac un paquet de cigarette : elle l'avait piqué en passant près d'une fenêtre à un gars qui n'avait rien comprit de la vie, enfin bref. Jackpot, elle avait prit soin de kidnapper le briquet aussi. Un air ravis se colla à son visage, c'était jouissif de profiter des malheurs des autres. Elle prit soin d'ouvrir le paquet de clope méticuleusement, d'en extraire une, de l'observer celle-ci étant prisonnière de ses doigts fins puis lentement, la faire brûler et la regarder se consumer. Et elle recommença, pour chaque cigarette, observant leur holocauste, leur manière de se flétrir comme de vulgaires fleurs en manque d'eau. Satisfaite, elle sortit une parfum de son sac et s'en aspergea, ne se doutant pas qu'elle était l'objet d'un complot plutôt perfide.

L'homme aux allures démoniaques ne se fit pas prier pour répondre aux légères provocation de la jeune fille, même que son empressement la dérangea un peu, c'était un personnage singulier et énigmatique et qui plus est, faisait froid dans le dos.

« Lord Walter Flowelle de la famille Flowelle le nouveau surveillant de ce pensionnat. A votre service »

Lord ? Ce farfelu n'était autre qu'un prestigieux seigneur d'une lignée anglo-saxonne ? Elle le toisa du regard, alors que celui-ci avait effectué une élégante révérence, comme le ferait n'importe quelle personne de son rang.. Non, c'était plus fort qu'elle : dans son esprit, il représenté un aliéné tout droit sortit de l'asile le plus proche. Cette pensée d'ailleurs, fit apparaître un rictus amusé sur le visage de la jeune fille qui, avait croisé ses bras et penché sa tête sur le côté, dans un air de totale décontraction.

« Maintenant ton nom, ton prénom et ta classe, tu à intérêt a trouvé une bonne raison pour ta présence ici surtout que l'endroit empeste la cigarette. Je te promet que si tu es gentille je ne serai pas sévère enfin pas trop.»

Elle le dévisagea, plissant ses yeux d'azur et d'étoile face à ce cher monsieur flow machin qu'elle trouvait particulièrement repoussant. N'éprouvant aucune crainte, voilà qu'elle s'imaginait la vie de cet étrange bonhomme et ce qui le poussait à s'habiller ainsi : peut être une abominable grand-mère qui l'avait forcé à se vêtir de cette façon et dont le souvenir l'empêchait de porter ce qu'il aavit envie ? Quoiqu'il en soit, elle mit un certain à lui répondre.

- Hm ?.. Ai Crimson Senma, première D. La bonne raison c'est simplement que je rends mon prof de physique heureux en étant absente à ces cours et l'odeur des cigarettes, c'est juste le plaisir de voir brûler l'orgastique réjouissance des autres, rien de plus Monsieur.