Dommages et opiace. ( Libre. )

Un légers parfum d'ambre, une senteur presque poudrée la suivait au moindre de ses mouvements, d'une fluidité parfaite. Malgré la charge qu'elle portait, ses gestes ne semblaient en aucun point être alourdit ou ralentit par un poids. C'était une petite nature certes, mais forte et vigoureuse. Le hall principal était quasiment vide, dépeuplé de toutes formes de vies semblable à la sienne, un lieu de vie tellement monotone et exécrable. Après quelques minutes de réflexion presque intense, elle décida d'avancer vers un des poteaux qui maintenait les larges pièces de l'établissement en place, même si celui-ci semblait être abîmé par l'usure du temps. Elle déposa, la housse contenant sa guitare au sol, délicatement, de peur que l'objet ne se brise comme de la porcelaine puis vint s'asseoir en s'adossant contre la dure colonne froide. Elle replia ses genoux contre son buste, elle n'aimait pas la solitude, même si elle lui était nécessaire. Tellement de chose s'était passé depuis son arrivée ici, elle en déglutit, c'était presque trop. L'extérieur, illuminé par un soleil de plomb, paraissait si reposant. Pourtant, quelque chose la retenait ici, elle ne savait pas trop quoi. Une impulsion lui fit attraper son instrument, le libérant de sa protection noir. Elle le contempla en silence, assez étrange la guitare était noir, mais elle aimait ça. Elle passa son doigt sur une minuscule gravure, souvenir des temps heureux. '' S & E ". Elle eut presque envie de pleurer. Tout, absolument tout revenait assombrir ses pensées. Comme pour se libérer de ce fardeau, elle commença à jouer quelques accords, qu'il lui avait apprit puis, après une hésitation se mit à chanter.

Cloud ouvrit les yeux... "Où suis-je ?". Il entendait des pas dans la pièce, il se frotta les yeux pour y voir un peu plus clair, c'est bon, après quelques minutes de dure reflexion, il se souvient d'où il est. Le hall, il s'y était assoupis dans un coin sombre où personne ne pourrait le voir, ayant oublier sur le coup où se trouvait sa chambre. Ces pertes de mémoires sont énervantes... Même handicapantes !
Le blond soupira, il n'avait même plus la force de se relever, autant rester assis là, dans son coin bien chaud. Il essaya tant bien que mal de se souvenir des personnes autour de lui. Il avait revut Aiko depuis, ne sachant toujours rien de leur passé, se souvenait d'autre gens physiquement comme Shizuo, Kino etc... Mais c'est comme si il ne les reconnaissait pas. Enfin non, il NE les reconnaissait pas, c'est un fait. Au moins, il ne les a pas oublier. Il ne se souvient de rien, de rien après la séparation d'EBD. La seule personne qui hantait ses pensée en ce moment, il avait même oublier son nom. Il ne voyait que sa silhouette dans ses pensées, une fille, assez petite, des cheveux bleus long... Il essayait de se forcer a s'en souvenir, mais ça ne lui apportait qu'un énorme mal de crâne. On aurait dit un chat perdu, la tout de suite, ou même une âme perdue, errant en cherchant son véritable corps.
Il entendit soudain une douce musique de guitare, accompagné d'une douce vois mélodieuse. Cette voix, elle lui pénétrait dans tout le corps. Il se leva, comme si cette musique était une légère odeur parfumé qui l'attirait. Il s'avança doucement, au rythme de la musique, commença a danser légèrement, les yeux fermés.

Assise à terre, les yeux brouillés par quelques larmes séchées, sa voix, se propageait dans un écho manifestement faible. Torture et extase. Un légers bruit de sanglot se faisait alors entendre dans ses accords pourtant porter d'une volonté de bienfaisance, la volonté de changer le monde sans doute. Cauchemar dissoluble. Elle essayait d'oublier, de l'oublier, de s'oublier.. En vain, sa lutte acharnée ne menait à rien. Tout se confond, tout se mélange et se désassemble et ainsi, ses murmures inaudible ne recouvrèrent alors pas, les bruits répétitif crées par l'inconnu. Elle leva légèrement la tête, sa chevelure des cieux cachant à peu près ses yeux d'une manière globale. Elle le reconnu instantanément.
Une blondeur candide et un visage divin, elle arrêta tout mouvement, elle arrêta tout les sons possibles, seul sa respiration rythmée la cadence de cette rencontre peu probable. Elle déglutit, papillonnant des cils, bougeant ses doigts d'une façon presque anxieuse. Elle se contenta de le fixer, d'une manière froide et arrogante même ci cela lui brisait le coeur. Après tout, ce n'était qu'une pauvre et vil créature.

La musique se stoppa d'un coup, ce qui lui arreta tout mouvement... Oups. Il avait du déranger la jeune fille. Il se retourna vers elle avec un sourire géné, comme a chaque fois qu'il rencontre une nouvelle personne, comme cette fois où il l'avait rencontrer.

-Excusez moi, je ne voulais pas vous déranger. Je suis désolé.

Il s'excusa bien comme il faut puis maintenant, il ne savais plus ou se mettre. Il sourit, cette musique l'avait emporté loin de ses pensées déprimante sur son amnésie, donc là, il arrivait à être assez enjoué. Il allait peut-être enfin rencontrer quelqu'un qui pourrait lui en dire plus sur lui... Surment. Cette fille lui disait quelque chose, c'était sur... Mais qui ?

-Excusez moi, je ne voulais pas vous déranger. Je suis désolé.

.. La première chose que l'on pouvait voir dans son visage ? La stupéfaction, c'est évident. Elle écarquillait les yeux, bouche bée elle venait de.. tomber des nues, apparemment. Pourquoi utiliser la 2ème personnes quand il s'adressa à elle, c'était un pur signe de politesse, ou aucune familiarité se faisant sentir.. C'est généralement ce que l'on emploie, pour parler aux inconnus. Alors, leur dispute l'avait complètement bannie de son coeur..? Et ses yeux, son regard, c'est peut être ce qui lui fit prendre conscience que le mal était fait, il la regardait, sans la voir, sans la connaître. Elle était peut être méchante, ou un brin folle, mais il lui fallut un certain temps pour encaisser le choc, un certain temps, qui les laissa dans un silence complet et délicieusement insoutenable.
Elle releva sa tête vers lui, les yeux rougies de cette torture émotionnelle, ils n'étaient que le reflet de l'impuissance qu'elle éprouvée à ce moment là, et sa bouche engourdit par la tristesse, ne réussit à sortir aucuns sons, ne serait-ce qu'un ou deux bégaiements. Elle haïssais le passé, le présent et le futur, vue comment les choses se présentaient à présent. D'un revers de manche, elle essuya les quelques gouttes décolorées qui trempées ses joues puis s’éclaircit la gorge déposant son instrument au sol.

- Ce n'est rien.. C'est la première fois que je vous vois ici.

Peu importe, ça finit par nous rattraper. Pas cette fois, mentir, pour mieux repartir peut être.

La jeune fille pleurait...? Oui, il l'avait remarqué quand elle chantait, un petit tremblement dans la voix. Mais là, elle essuyait carrement des larmes. Par contre, lorsqu'elle repondit, le blond sentit comme un choc... Alors il ne la connaissait pas ? Pourtant, il était sur de l'avoir déjà vut, de lui avoir adressé la parole. Elle ne l'avait jamais vut, pourtant il était professeur ici et tout le monde avait l'air de le connaitre. Il n'y comprenait vraiment rien maintenant a tout ça...
Ses yeux se posèrent alors sur la chevelure bleutée de la jeune fille, et il sentit une énorme douleure dans le crâne. Il essaya de cacher sa souffrance sur son visage mais... C'est vrai que ces longs cheveux bleus étaient comme dans son rêve. La douleure s'estompa peu à peu, le laissant tout de même bouche bée devant la créature assise devant lui...
Il ne se rendit que quelques minutes après qu'il la dévisageait et il détourna un peu le regard, une main derrière la tête et un rire gêné.

-Désolé, mais vous ressemblez étrangement à une fille que je vois dans mes rêves. Haha... Je suis Cloud Strife, professeur de mathématique.

Il avait l'impression d'avoir déjà dit ça... Ces mots, il lui avait déjà prononcer... Des petits flash revenait dans sa mémoire, un piano, une mélodie, des sourires, des promesses...

Ange aux ailes noires elle était; Démon aux ailes blanches elle resterait.

Rêves en poudres, qu'on lui donne des cachets, vite. Maintenant, ce qu'elle vivait, c'était peut être son pire cauchemar : devoir l'affronter. Finalement, elle avait fait fausse route, il la fixait d'une manière intense, terriblement déroutante et affolante; si bien qu'elle aurait crû voir dans ses yeux couleur d'azur, l'étincelle d'une réminiscence, d'un bien pâle souvenir. Bouche bée lui aussi ? Comme c'est ironique, mieux oublier, pour mieux se venger peut être ? Elle ne dit rien, se sentant bien trop coupable, elle du subir en silence les regards de son professeur, de son '' ancien " ami.
Pourtant, il détourna le regard, enfin à son plus grand soulagement. Alors.. y'aurait-il une issue ? Peut être qu'il s'était trompé et avait tout oublié ?..

-Désolé, mais vous ressemblez étrangement à une fille que je vois dans mes rêves. Haha... Je suis Cloud Strife, professeur de mathématique.

Une fille.. qu'il voit dans ses rêves.. Alors, elle ne serait.. qu'un souvenir enfouie dans les méandres de son esprit ?! Pourquoi, avait-elle envie d'hurler. Elle lui avait fait trop de mal, pourquoi se souvenir d'elle..? Elle ne le méritée pas. Elle le fixa un cours instant, s'étant recroquevillée sur elle-même, comme une enfant apeurée, aux illusions fanées.

- La fille que vous voyez dans vos rêves ? Vous devez faire fausse route, mieux vaut ne pas me connaître.

-Qui sait... Je fait peut-être fausse route... Enfin des cheveux bleus ça ne soit voit pas souvent Haha... Pourtant, vous ne lui ressembler pas. Quand je la vois, elle sourit, elle me tend la main, elle rit, elle me fait des clin d'oeil... Elle est parfaite... J'aimerais la revoir, qu'elle me dise son nom... Je veux me souvenir d'elle... J'aimerais tellement... Pouvoir... Me rappeler de... Désolé.

A la fin de sa phrase, le professeur ne put retenir ses larmes et s'en excusa. Il avait dit tout cela d'une traite à une fille pour qui il était aparemment inconnu. Pourtant, c'était sortit comme si il lui avait déjà confier toute sa vie. Sa vie... Tout ce dire... Il se revit alors le passage de la promesse, cette promesse, ce pacte entre eux, cet amitier, ces rires, ces pleures, ce malheureux jour où tout est devenu noir sombre, jusqu'a finir en tapis de cendre et en se reste, un mélange de vide et de souvenir, un pauvre petit être sans défense, qu'on pourrait briser rien qu'en le regardant avec mépris. Il s'assit à coter d'une colonne, en face de son interlocutrice, ayant réussi fort vite a stopper ses larmes. Il sourit, du moins, il essaya de paraitre le moins atteint possible par ses propres paroles.

-Je ne pense pas que te connaitre sois quelque chose de mal. De plus tu as l'air gentille et tu as une très belle voix Senma.

"Tu"... "Senma"... Il ne comprennait même pas ce qu'il disait, et lorsqu'il s'en rendit compte, il fut lui même surpris de ses paroles et s'excusa une fois de plus.

-Qui sait... Je fait peut-être fausse route... Enfin des cheveux bleus ça ne soit voit pas souvent Haha... Pourtant, vous ne lui ressembler pas. Quand je la vois, elle sourit, elle me tend la main, elle rit, elle me fait des clin d'oeil... Elle est parfaite... J'aimerais la revoir, qu'elle me dise son nom... Je veux me souvenir d'elle... J'aimerais tellement... Pouvoir... Me rappeler de... Désolé.

Enfin de compte, après tout ce qui a été fait et tout ce qui a été annoncé, la douleur et l'agonie, auront eut raison d'elle. Son seul souhait serait de négliger sa mémoire et de l'enterrer comme un cadavre, un truc qui ne parle plus, silencieux à mort. Elle serra les dents, peut être que le plus inacceptable, c'était de le voir pleurer et de s'en excuser. C'était un monstre, celle qui avait brisé ses espoirs, ses rêves de changement peut être et leur promesse. La conception d'une amitié sans faille, sans la moindre blessure et tragédie, pourquoi, elle y avait crû ? On ne lui avait pas apprit, qu'il ne fallait faire confiance à personne ? Que dans la vie c'était chacun pour soit ? Si.. et pourtant, lorsqu'elle avait vue l'éclat de ses yeux, briller comme deux saphirs, lorsqu'elle avait vue ses sourires enchanteurs, des années d'éducation partirent en fumées. Sûrement, parce qu'au fond, elle avait espérée trouver quelqu'un comme lui.. Quelqu'un qu'on chérit plus que tous les autres, parce qu'en un regard, il avait déjà tout comprit.
Elle resta figée, écoutant les hoquets quelque peu discret du professeur. Souffrir en silence, ils y étaient condamnés peut être.

-Je ne pense pas que te connaitre sois quelque chose de mal. De plus tu as l'air gentille et tu as une très belle voix Senma.

Souvenir enchanteur de leur paradis perdu. Elle releva sa tête vivement vers lui, peut être trop rapidement effectivement. Il ne semblait pas avoir prit conscience de ces paroles, parce qu'il avait sans doute oublié son visage. Se faire dévorer par ses démons, c'est ce qu'elle avait encore choisit ? Dans ses yeux, le chlore bleu édulcoré des souvenirs anéantis, elle les ferma en prenant une inspiration. Après tout, ce n'était qu'une créature, faite de chair et de sang.

- Finalement, le prénom de la fille de vos rêves, vous le connaissez.

Si tu savais à quel point je t'ai tant aimé.

Ce prénom...? En fait, il n'en savait rien. Il voulait juste s'en rappeler, au moins un instant. Pouvoir dire "EUREKA J'AI TROUVER !", pouvoir la retrouver, la prendre dans ses bras, chanter, parler...
Encore des flash, la promesse. Cette promesse qui les a brisé tout les deux. Si il ne s'était rien dit, si il avait garder leur secret, est-ce que tout aurait finis ainsi ?

-C'est toi ... Senma ?

Dans son esprit, tout étais flou, mais dans son coeur, ça lui paraissait évident.
Il ressentit une énorme douleure a la poitrine, et ensuite au crâne, commençant par tomber à terre en voyant flou. Merde... Il avait trop rélféchis, il avait trop esayer de se souvenir d'avant. Il posa les mains sur son crâne, pressant sur ses tempes qui le brulait de l'interieur. Il revoyait, encore et encore des passages, mais toute les images étaient floues, les sons n'étaient pas tous audibles... Il ne captait que certain passage.
D'un coup tout ce stoppait, ils plongèrent tout les deux cette grande pièce dans le silence, comme si ils étaient tout les deux des animaux qui s'épiait, ne sachant comment allait réagir l'autre... Ami, ou ennemi ?
Des cheveux bleus, une robe blanche, un sourire, une présence autour de lui... puis ensuite, du mépris, du dégout, aucunes larmes, aucunes souffrance, un adieu...
L'aurait-il oublié de son plein grés, s'était-il forcé de tout oublier ? Si ça se trouve, il voulait seulement oublier cet horrible journée où ils ont brisé cette belle amitier... Eux qui aurait voulut la vivre plus que les autres.

-C'est toi ... Senma ?

Elle ne lui répondit rien, il pouvait voir la réponse dans ses yeux, peut être parce qu'ils révélés une vérité souillée sans doute. Je ne veux plus sourire, je n'en ai plus le droit, je n'arrive plus à comprendre, je n'arrive plus à me regarder. Pardon.. Je ne voulais pas tout détruire. Alors quand il commença à souffrir, quand il tomba au sol, dans un écho tapageur et intenable.. elle s'approcha de lui, toujours en pleur, des larmes sèches sur les joues. Il semblait avoir mal, de quoi ? De chercher ses souvenirs, où de devoir les affronter ? Elle posa une main sur sa joue, essuyant ses yeux devenus gris du revers de sa veste, usée par toutes les conneries qu'elle avait pu faire en-dehors du lycée.

Silence, catacombe d'ectoplasmes, tout devenait noir et sombre, comme leurs deux coeurs peut être. Et le calme reprit son droit, personnes ne troublaient l'atmosphère pesante du hall, comme si c'était fait exprès. Mangée par les remords, elle se contenta de le fixer, se retenant encore. De quoi ? De pleurer, de lui dire qu'il lui manque trop ? De se faire excuser parce qu'elle avait était horrible ? Oui, elle hésité encore. Mais, à trop voir souffrir, on ne ressent plus rien, et en aucun cas elle aurait voulu que tout cela recommence.

- Je..

Un murmure inaudible, qu'elle entendit elle même à peine. Elle déglutit, la voix faible et tiraillée par le chagrin. Elle tourna sa tête, pour qu'il la voit, pour qu'il voit ces yeux et surtout, qu'il comprenne qu'elle était sincère.

- Ton absence était la dernière chose que je souhaitais.... Je me sens si déplorable, si seule.. Chaque fois que je contemple le ciel, chaque fois que je ferme les yeux..C'est cette honte, ces regrets qui reviennent.. Quoi que je fasse, tout est réduit à néant, en cendre, en poussière... Comme si j'étais éternellement perdante.. Mais toi, je ne veux plus te perdre.. Pas encore..

Lorsqu'elle plongea son regard dans le sien, le temps s'arreta, tout se stoppa, l'air, les chants des oiseaux, tout. Seul le son de sa voix retentissait dans sa tête, comme dans une boite vide. Mais cette boite vide, se remplissait peu à peu. Ce son, cette voix mélodieuse, faisait revenir des passerelles de mémoire enfouis, cacher, oublier, portée disparues. Le blond ferma les yeux quelques instants, revoyant les passages de sa vie, tout ça, revenait clairement devant lui, comme si il ne les avait jamais oublier. Il venait de retrouver la personne qui lui manquait le plus, là personne qu'il aimait le plus sur cette planète, si cette personne venait à mourir, il mourrait à ses côtés. Sans elle, ce n'est qu'un corps sans vie, complètement défaillant, bon a jeté. Mais maintenant, elle était revenue, elle l'avait sauver... Etait-ce vraiment elle qui l'avait briser au départ ? Non, c'était juste lui-même qui n'avait pas fait les bons choix, ni utiliser les bons mots. Il laissa tomber sa tête en avant, la déposant sur l'épaule de celle qui est de retour, de sa meilleure amie. Le professeur laissa échapper quelques larmes, un sourire dessiner sur ses lèvres.

-Tadaima... Senma...

Alors.. c'était finit, leur effroyable cauchemar ? Mes souvenirs cruelles, enterrez-vous dans ma mémoire. Elle sentit la tête du blond se poser contre son épaule et automatiquement, sans réfléchir, posa sa main sur l'arrière du crâne de son meilleur ami, le resserrant un peu plus. La sensation de retrouver l'être aimé, celui que l'on a perdu dans un orage conflictuel, était comparable à la folle ivresse, la fureur de vivre. Jamais je n'avais autant ressenti la fureur de vivre.

-Tadaima... Senma...

Tu n'avais pas besoin de le dire, tes bras me l'avais laissé deviner.. De ses doigts fragiles, porteurs d'une faible constitution, elle caressa la chevelure de sa chère tête blonde, comme une mère à son bambin.

- Que suis-je sans ta confiance, sans tes sourires sincères, sans tes caresses fragiles ? Absolument rien, je ne veux plus être séparé de toi à présent.

Ces mots arracha un petit rire au blond qui venait de retrouver une nouvelle partie de ses souvenirs. Une partie seulement, restait encore le mystère de ce petit bonhomme au cheveux violets qui hante ses rêves. Mais pour l'instant, il profitait emplement de se moment de tendresse entre les deux amis qui s'était enfin retrouvés. Il releva sa tête, posant une main sur la petite joue de sa meilleure amie qu'il avait oser oublier, la regardant dans ses yeux bleu profonds, heureux de pouvoir de nouveau la toucher, reconnaitre son visage, tout connaitre d'elle. Il pencha un peu la tête et vint déposer ses fines lèvres sur le front de sa chère Senma, fermant doucement les yeux, comme si il allait pleurer.
Le blondinet se sentait soulagé, un poids lui avait une nouvelle fois été enlevé, il se sentait libre, libre d'esprit. Il pouvait enfin ce souvenir de tout ce qu'il s'était passé avec sa jeune bleutée, aussi bien les bons moments que les mauvais, enfin le mauvais, bien que leur conversation de ce jour reste encore un peu flou pour l'esprit du professeur toujours un petit peu amnésique.

C'était l'écho de son dernier espoir, un fragment de bonheur périssable, un tintement délectable de béatitude, son rire était sans doute la plus belle chose qu'elle n'ai jamais entendu. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire, d'une façon drôlement sincère mais toutefois saturnienne; elle n'oubliait pas les nuits d'angoisse et de doutes, à espérer le retour des temps anciens. Détruire, mieux reconstruire. Le contact de ses lèvres sur son front, ses bras tendres et chaleureux lui rappelait la quiétude et l'euphorie de leurs moments passés ensemble. Instant d'extase. Elle colla sa joue contre celle de sa moitié, visiblement résolu à ne plus le lâcher, bien trop apaisée par l'ardeur de son torse.

- On ferait mieux d'aller dans un endroit plus tranquille, tu ne penses pas ?

Elle releva son visage, goûtant du regard les traits fins qui constitués la face de son meilleur.

Le blond afficha ce doux sourire, celui là aussi avait disparu auparavant, il redevenait le même, de plus en plus, bientôt il serait celui qu'il était, le professeur de mathématiques du début, avec sa meilleure et son petit frère qu'il aimait... Le jour où il s'en souviendra...
Cloud se releva, entrainant Senma dans sa monté, délicatement comme si il pourrait briser ses jolis doigts fins à chaques instant. Il la regarda de son air bienveillant, puis, un énorme sourire d'idiot se dessina sur son visage.

-On va dans ma chambre ?!

Un idiot... Oui, comme toujours.

C'était comme s'entraîner dans un langoureux vertige, c'était sourire en sentant ses doigts autours des siens, une bien simple représentation de l'euphorie grandissante. Une fois levée grâce à l'aide de son gentil blond, elle épousseta son uniforme rapidement, craignant une salissure peu plaisante à l'oeil.

-On va dans ma chambre ?!

Elle tourna la tête dans la direction de son meilleur, visiblement heureux par la proposition qu'il venait de faire, elle posa un doigt sur le front du prof, ayant un légers rire.

- D'accord, mais il faut qu'on se fasse discret, t'imagines si quelqu'un nous voit ensemble, entrer dans ta chambre en plus ?

Les conséquences auraient été astronomiques, mais au fond, elle s'en fichait éperdument. Rien n'était comparable à la sensation d'avoir retrouvé sa moitié.

La blondinet rit légèrement, toujours ce regard un peu idiot mais tellement attendrissant. Il fit un énorme sourire suivit d'un de ces clins d'oeil qui lui sont habituels.

-Ne t'inquiète pas, je ne me suis jamais fait prendre !

Il fallait comprendre ce qu'il y avait à comprendre... HumHum.
Cloud attrapa la main de sa chère amie qu'il venait de retrouver, et l'entraîna doucement dans les escaliers, écoutant le moindre bruit qui pourrait leur avertir de l'arrivée d'un perturbateur. Rien. C'est partie !
Arrivé devant la porte de sa chambre, il se retourna vers sa petite protégée et sourit.

-C'est le bordel... Je te préviens j'avais fait une crise il y a peu de temps...

Il ouvrit la porte, effectivement, c'était pas très rangé. D'ailleurs, il y avait des bouts de verres parterre, il avait dut casser un vase en tapant sa crise. Le professeur s'empressa de tout nettoyer, pour ensuite venir s'asseoir, ou plutôt s'affaler, sur son lit.
Il apperçut alors sur sa table de chevet une boite, une coloration pour cheveux, il sourit.

-Dit Sen... Tu me fait ma couleur ?

-Ne t'inquiète pas, je ne me suis jamais fait prendre !

Donc, logiquement, cela laissé penser que le blond avait déjà emmené plusieurs personnes à plusieurs reprises dans sa chambre. Une légère goutte de sueur se dessina sur la tempe droite de la jeune bleue, son meilleur était tout bonnement incorrigible. Ça ne l'étonnée pas vraiment et au final elle sourit, attendrit par son côté franc et sincère.
En silence, elle se laissa entraîner par le jeune homme au milieu des longs corridors ou encore des escaliers interminables. La démarche rapide, elle essayé de suivre le rythme du blond assez énergique. Sur ces gardes, elle scrutait les environs à la recherche d'une ombre, d'un signe qui laissé à penser qu'ils n'étaient pas seuls. Heureusement rien ne se présenta à eux et ils arrivèrent sans encombres dans les quartiers du professeur.

-C'est le bordel... Je te préviens j'avais fait une crise il y a peu de temps...

Malgré le sourire de Cloud, elle ne pu s'empêcher de froncer les sourcils, pas vraiment animée par la colère mais plus par l'inquiétude. Elle hocha la tête puis s'engouffra dans le lieu, une fois la porte ouverte. Certes, l'endroit n'était pas gigantesque mais assez.. accueillant ? Peut être par le fait que les grandes fenêtres laissées filtrer une lumière douce et apaisante, très agréable. Elle s'avança sans dire un mot, au milieux des débris qui jonchés le sol. Elle déglutit, observant ses milliers de reflets dans les bouts de verre brisés. Avant même de rassurer son ami sur l'état du lieux, celui-ci se mit à ranger la pièce. Elle l'aida, rassemblant les morceaux cristallins en un petit tas du bout des doigts puis se releva, allant s'asseoir sur le lit qui occupé une assez grande place.
Comme une gamine, elle prit appuie sur ses poings puis se mit à sautiller, laissant échapper maladroitement, quelques échos heureux, quelques éclats de rire.
Enfin, il vint.. s'allonger à côté ? Elle sourit, en passant une main dans ses cheveux.

-Dit Sen... Tu me fait ma couleur ?

Elle orienta son regard sur la petite boite que son confrère avait précédemment fixé puisse penchant en avant, l'attrapa avant de l'observer rapidement.

- Oui c'est possible, il faut juste que tu nous trouves une salle de bain.

Elle se leva alors, tendant sa main au blondin.

Une salle de bain ? Pas trop compliqué à trouver vu que les professeurs en ont chacun une personnelle HAHA ! Le blondinet sourit, évidemment qu'il allait s'en vanter et, en tant qu'élève, il était sur qu'elle allait raler. A sa place, il aurait gueuler...

-Baaaah niveau salle de bain, j'en ai une pour moi tout seul !

Il se leva d'un coup et attrapa la main de sa bleutée, l'attirant au pas de course jusqu'a la petite pièce clair un peu en désordre... Ses crises commence toujours dans la salle de bain, devant le grand miroir...

-C'est le bordel, ici aussi, DESOLE !

Il rit, mais au fond, il ne riait vraiment pas. Et il était content que ça soit passé, pour le moment.

-Baaaah niveau salle de bain, j'en ai une pour moi tout seul !

Heu.. Était-il entrain de se vanter ? Oui certainement, posséder une pièce pour sois même ici au lycée, revenait au luxe. Bizarrement, ça ne lui fit ni chaud ni froid, au contraire, un légers sourire se dessina sur ses lèvres : s'il trouvé un moyen de rire de tout, c'était une bonne chose, non ? Elle secoua la tête en haussant les épaules, l'air de vouloir se venger.

- Ah ouais ? C'est cool ça, mais tu sais l'avantage des douches collectives, c'est qu'on peut toujours tomber sur un beau gars et l'aider à se laver. ~

Oui, ce qu'elle venait de dire sonné.. d'une façon totalement perverse. Berk, il allez peut être la prendre pour une allumeuse à cause de ses propos déplacés ? Non, il la connaissait bien pour pouvoir penser de telles choses, enfin c'est ce qu'elle espérée secrètement. Puis même si elle n'était pas vraiment pudique, qu'elle était hôtesse dans une sorte de maison close, ça n'en faisait pas une trainée ou encore moins une catin. Soudainement, il l'entraina dans la petite salle d'eau, sans rétorquer quoi que ce soit. Elle déglutit, le suivant docilement.

-C'est le bordel, ici aussi, DÉSOLÉ !

Elle savait à quoi s'attendre donc. Elle se contenta de hocher la tête, observant la pièce. Simple, épurée, minimaliste, c'était.. simple ? Les murs blancs, le sol aux dalles grises marbrés, des petites lumières et.. le reflet d'un horrible constat. Le grand miroir qui orné le mur n'en était plus un, juste les débris d'une crise de colère passée. Elle se mordit la lèvre inférieure, tout en serrant la main de son meilleur dans la sienne. Elle regrettée, énormément. Toute la souffrance qu'ils avaient éprouvés, elle s'en sentait fautive, comme la seule coupable. " Je suis là " sans un mot, à travers ses actes, c'est ce qu'elle voulait lui faire comprendre. Elle releva sa tête vers lui, lui souriant d'une manière tendre et rassurante.

- Assieds-toi, je vais chercher la couleur.

La phrase de la bleue raisonna dans ses oreilles... Un beau gars pour se laver... Au lieu de penser que sa meilleure était une grosse perverse, il fantasma plutôt en s'imaginant dans les douches et se faire laver par un beau gosse. Mais bon, il n'en dit pas plus.

Comme elle le demanda, la blondinet s'asseya sur un tabouret qui trainait dans la pièce, regardant les bout de verres qui restaient, se regardant dedans. Il était bien heureux de ne plus refaire de crise en voyant son propre reflet... Si bien qu'il se sourit, se perdant de nouveau dans ses pensées. Ca lui avait pris du temps de se souvenir d'elle, mais il avait réussit, il l'avait retrouvé et maintenant, c'était fini. Enfin.

Il ne se rendit même pas compte lorsque la jeune fille revenut dans la salle de bain, non, il était trop occupé à regarder son reflet sans plus ressentir de mal quelque part. C'était bon, il se sentait libre, comme si sa meilleure amie, avait été la clé de toutes ces chaines.

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