Down the drain. ( Libre )

You and me
______________We're a waste ( toi et moi, nous ne sommes que des déchets. )

Les rues désertes de la ville ressemblaient vaguement à celle d'un cauchemar, avec des murs gris où trônaient piteusement des affiches vieilles de plusieurs années. Et, hormis quelques éclats de voix appartenant certainement à des dealers ayant du mal à se faire respecter, un silence de plomb régnait dans cet endroit. Des gens, de toutes origines, aux passés nébuleux et peu avisés se baladaient dans les entrailles de ce songe cauchemardesque. Tous semblaient savoir pertinemment où ils allaient. Sauf, peut être, cette tête, une jeune fille aux cheveux bleus. Dans tous les cas, ou du moins à première vue, elle n'avait pas l'air trop sure de ce qu'elle était censée faire au beau milieu de ce capharnaüm. A première vue. La réalité, c'est qu'elle n'était pas trop sure de ce qu'elle était décidée à faire. Y aller, ou pas ? Tel était la question qui se promenait furieusement dans son esprit, ne lui laissant, aucun répit. Qu'est-ce qu'elle foutait là ? Certains, en passant, se le demander bien. Elle paraissait, si..pure ? Elle paraissait, ce n'était donc pas une affirmation. De toute façon, elle était dans l'obligation de s'y rendre, sa dette avant tout. C'est alors qu'après plusieurs minutes de marche, elle arriva devant un " Bar à hôtes " établissement conçut pour les gens en manque d'affection. Pitoyable. Un frisson la parcouru, sans doute le dégoût, ou la pitié qu'elle éprouvée pour sa pauvre condition. Enfin..
Après avoir pris une petite inspiration, elle entra dans le bâtiment, espérant secrètement que personne ne l'ait vue.

Fouteur de merde ~ Messages : 97 Date d'inscription : 14/05/2011 Age : 31

Ce n'était pas la première fois qu'elle venait pourir ici. Elle avait toujours eu de mauvaises fréquentations. Certes, cela l'avait conduite à boire sans s'arrêter, à tituber dans les rues complètement saoul, à vomir dans les caniveaux sous les yeux horrifiés des passants, qui se demandaient ce qu'une adolescente faisait dehors à une heure aussi tardive plutôt que de chercher à l'aider. Pourtant, elle n'avait pas l'air d'une putain. Sa démarche n'était pas provocante, son style vestimentaire non plus. Quant au maquillage, c'était simple, elle n'en portait pas.

Ce soir là, les mains dans les poches, elle cherchait un endroit où elle pourrait s'amuser. Elle prenait un malin plaisir à importuner les dealers qui la connaissaient bien, pas parce-qu'elle était une fidèle cliente et consommatrice de LSD et autre cocaïne, mais parce-qu'elle "leur avais déjà mis une bonne branlée". Mais les dealers l'ennuyaient. Les terroriser avait été drôle au début. Maintenant qu'ils étaient tous soumis à son autorité -qui se résumait à l'utilisation excessive de ses poings- elle voulait s'attaquer à quelque chose de nouveau. Son regard bleuté se posa sur un vieil établissement aux murs crades et qui dégagaient une odeur pestinentielle. Un Bar à Hôtes. Un léger rictus s'afficha docilement sur ses lèvres.

Elle avait trouvé son nouveau terrain de jeu.

C'était la décadence même, l'un de ses lieux de fantasmes purs ou la déchéance régné en maître sur les esclaves de la nuit : ceux qui par malheur, se retrouvaient piégés dans un gouffre de prostitution et de débauche. Pourquoi ne pouvaient-ils pas en sortir ? Parce qu'ils étaient beaux, inhumains par leurs attraits, leurs distinctions et leurs délicatesses. Parce qu'eux leurs corps étaient l'idéalismes des critères en tout genre, de la perfection. Oui, ils étaient tous bandant(e)s en gros, visiblement elle l'était aussi.

Une fois à l'intérieur, elle fit signe à l'un des managers, qui ne se gênaient en rien de se taper leurs jouets, qu'elle était arrivait, qu'elle le ferait encore ce soir. Un petit vestiaire était mit à dispositions des employés ou les discussions allaient toujours de bon train, ou tout le monde ou du moins, essayés de se soutenir, car oui : celui qui s'en faisait le plus, était le mieux payé à la fin. Normal que les coups bas pleuvaient en fin de compte. Vue l'heure qu'il était, plus personne ne se trouvait dans la petite pièce, ou vêtements accessoires et maquillages prônaient. Elle posa son sac au fond de la salle puis se déshabilla, enlevant ses sous-vêtements sans pudeur, après tout un corps nue est naturelle et enfila quelque chose de beaucoup plus.. sexy ? Enfin, que le bas, le soutien-gorge, elle ne le mettait jamais, quand on a des atouts, autant s'en servir. Elle enfila une robe noir ensuite, courte très décolleté. Elle se regarda dans l'un des miroirs fixés au mur, bonjour la pute pensa-t-elle. Elle finit par se maquiller, beaucoup de noir sur les yeux, cela lui faisait un regard profond, hypnotique. Puis le meilleur pour la fin, les talons de star du x, franchement, elle pouvait en rire de son image de dépravée.

Une fois prête, elle sortit de la petite loge, d'une démarche féline et chaloupée, irrésistible. On lui fit signe, on l'attendait. 5 hommes, jeunes vieux, potables étaient placés autours d'une table. Elle balaya la salle du regard puis, leur adressant un petit sourire coquin, vint s’asseoir au milieux d'eux.

Que la partie commence.

Fouteur de merde ~ Messages : 97 Date d'inscription : 14/05/2011 Age : 31

Jill ouvrit la porte d'un coup de pied. Elle adorait les entrées peu discrètes. Sa cigarette allumée à la bouche, elle remarqua une putain, une dépravée, sur les genoux d'un homme qui à en juger par ses manières et son accoutrement, devait être PDG d'une entreprise. Elle aurait mis sa main à couper que cet homme avait une femme et pourquoi pas des enfants. Elle recracha la fumée de sa cigarette dans la figure de la fille, cracha sur le costume à 30 000 dollars (certainement) de l'homme, et s'avança près du bar. Là, elle attrappa le barman par la cravate et le tira vers elle.

- Un mojito darling. Et dépêche-toi, je ne suis pas très patiente.

Le relâchant, elle jetta un regard aux environs. Certains l'ignorait maintenant, d'autres la dévisageait, attendant sûrement le bon moment pour la planter. Son regard semblait juger tout le monde, analyser le fond des âmes tourmentées de ce lieux. Des femmes qui n'étaient ici que pour pouvoir vivre. Des hommes qui n'étaient ici que pour ressentir du plaisir. Les baiseurs et les baisées. Ces bâtards la dégoutaient, bien qu'elle soit familière de ces lieux.
Son mojito arriva. Elle prit son verre, puis bu une gorgée. Alors qu'elle le reposait sur le comptoir, son regard croisa de longs cheveux à la couleur peu commune. Elle se retourna pour voir une magnifique demoiselle en robe noir, relativement moulante. Jill déduit qu'elle ne portait pas de soutien-gorge, puisqu'on pouvait deviner ses tétons sous la robe. Cependant, elle portait une culotte, on en voyait la trace sur son vêtement. Malgré tout, elle semblait..."pure". Quelque chose dans son regard mis mal à l'aise Jill. Elle retrouva dans le bleu de ses yeux quelque chose qu'elle avait perdu depuis des années déjà : l'innocence.
Elle finit le mojito, puis s'approcha d'une allure féline, l'air taquin, les lèvres bûlantes.

Let's starting play.

Rire, sourire, pencher sa tête sur le côté, adopter un regard sauvage ou mignon; à force la technique rentrée parfaitement. Elle se laissait reluquer, de toute façon elle était là pour ça et les regards masculins que ce soit sur ces parties dites " intimes " ne lui faisait plus rien, non. A vrai dire, ce soir-là elle n'était pas tellement concentrée sur ces hôtes, elle se sentait même dégoûtée par les habitudes qu'elle avait prise ici. Pourquoi ? Elle ne savait pas trop et elle se contentait donc de les faire boire, les rendre ivres mort pour que la conversation soit vite achevée, enfin..
Elle releva sa tête, penchée vers les verres qu'elle remplissait minutieusement, 5èmes bouteilles qu'ils vidaient et aperçut alors.. Une superbe créature ? Oui ce genre de fille, sur lequel on s'attarde, la bouche grande ouverte de stupéfaction, devant une telle beauté. Pourquoi c'était elle arrêtée à leur table ? Elle l'ignorait, elle aurait pu très bien allez voir l'un des beaux mâles mit à disposition, mais non.. Tant pis, une cliente, cela changeait pour une fois. Elle la regarda dans les yeux, lui adressant un sourire plutôt taquin.

- Mademoiselle veut se joindre à nous ?

Fouteur de merde ~ Messages : 97 Date d'inscription : 14/05/2011 Age : 31

En plus d'un super physique, la bleutée avait une jolie voix. La sirène charmant les marins. Plus ou moins, certes.

- C'est possible ?

Jill connaissait la réponse d'avance. Aussi, s'asseya t-elle, entre deux hommes. Elle n'avait pas l'intention de faire la salope avec l'un d'entre eux, ni de jouer les petites soumises, elle avait horreur de ça. On la retrouvait peut-être ivre morte devant la porte de sa chambre à l'internat, mais elle avait tout de même encore un peu de dignité sur ce plan ci. Une serveuse passa, elle en profita donc pour demander deux Jet. Puis, ignorant la gente masculine, elle s'adressa à la demoiselle :

- J'espère que tu aimes le Jet. Tu t'appelles...?

Peut-être n'aurait-elle pas de réponses, mais qui ne tente rien n'a rien.

La bleutée se serra contre l'un des hommes, permettant à la jolie brunette de se faire une place parmi eux. Elle avait l'air tellement.. différente ? Pas le genre de traînée qui habitaient ce lieu non, une certaine arrogance, very irresistible. En tout cas, elle avait mis un froid dans la conversation déjà présente, tous s’interrogeaient sur qui elle pouvait être. Senma ne pu s'empêcher de la contempler avec une certaine lueur dans les yeux. Elle sourit tendrement à tous les clients, joignant ces deux mains tout en regardant, ' l'intruse' .

- Et bien, en tant qu'hôtesse, j'aime absolument tous les alcools.

Elle approcha alors sa main du visage de l'autre fille ici présente et pris son menton avec son index et son pouce, lui souriant toujours.

- Appelle moi Sen. ( ça c'est du surnom /o )

Fouteur de merde ~ Messages : 97 Date d'inscription : 14/05/2011 Age : 31

Jill fut très amusée par l'assurance dont la demoiselle faisait preuve. S'il s'agissait d'une autre fille, elle lui aurait déjà brisé le poignet. Et ce, pour une raison qu'elle ignore. Elle ne savait pas pourquoi elle faisait preuve de clémence envers elle. En tout cas, si ces messieurs s'attendaient à du yuri, ils pouvaient toujours se foutre un doigt dans le cul.

- Alors tant mieux, Sen.

Elle sourit, toujours aussi amusée. C'était la première fois qu'elle entendait un surnom comme ça, et elle se demandait quel pouvait-être son prénom.
Sentant qu'on la prenait par la taille, elle perdit immédiatement son sourire. Elle attrappa la main fouineuse d'un geste rempli d'autorité. C'est à ce moment là que son sourire revint, cette fois-ci sadique.

- Retires donc ta main, "chéri".

La serveuse ramena les Jet. L'incident fut clos de cette manière. La brune avala le breuvage cul-sec, puis plongea son regard dans celui hypnotisant de Sen.

- Reprenons.

Visiblement, cette fille possédée un sacré caractère, qui plaisait aux hommes certes. Elle lâcha son visage, un légers rictus amusé sur le sien et s'apprêtait à reprendre la conversation, quand l'un des hommes crus bon de la tripoter.. Il s'en mordit les doigts, si l'on puis dire. Elle se retint de rire, souriant légèrement tout en caressant les cheveux d'un client, faut pas croire, il payait beaucoup pour ça.
Les clients entre eux, commençait à s'impatienter, d'ailleurs l'un d'entre eux tapotait furieusement le sol avec l'un de ses pieds. Cette fois, elle se retint de le foudroyer du regard, gardant une allure douce et posée. Elle sortit un briquet ainsi qu'une cigarette de son décolleté, mis cette dernière dans la bouche de l'homme et l'alluma pour finir. Le voilà calmé.
Elle prit ensuite le verre Jet apporté par la vendeur et trinqua avec contre le verre de sa cliente.

- Oui, je suis toute à vous.

Fouteur de merde ~ Messages : 97 Date d'inscription : 14/05/2011 Age : 31

Elle ignora la réponse de la demoiselle, fixant plutôt l'homme qui fumait la cigarette qu'elle venait de lui mettre à la bouche. Jill décida de reprendre son petit jeu :

- Ca t'excite de payer pour qu'une jolie jeune fille te fourre un truc à te pourir les poumons dans la gueule ? Que dirais ta femme, coco ? Elle ne te fais pas ça, elle ? Elle ne se balade pas avec de la lingerie sexy, prête à écarter ses cuisses ou te faire une pipe tandis que tu lui fouettes son petit cul avec la liasse de billet que tu vas lui donner si t'as bien pris ton pied ? Quel dommage pour toi; elle a encore des valeurs.

Son sourire s'élargit, voyant qu'il bouillait intérieurement. L'excitation de Jill monta d'un cran : elle allait sûrement pouvoir user de ses poings. Cela faisait quelque jours que ses muscles devenaient douloureux, et ce n'était pas bon signe, elle le savait. Le seul moyen d'apaiser son mal était d'en provoquer. Elle regarda Sen, sourit légèrement, et lui fit comprendre discrètement que si cela partait en sucette, elle devrait vite partir, elle la couvrirait. Jill n'avait pas pour habitude de créer des problèmes aux gens. Tout ce que sa provocation pouvait engendrer était le licenciement de la bleutée. Et quand on voyait son lieu de travail, elle se disait qu'elle ne faisait que la libérée. Dans le pire des cas, elle lui trouvera un autre job.

Et merde. Oui, elle aurait pu être heureuse d'être libérée de ce fardeau, de partir définitivement, de ne plus avoir à jouer à la traînée mais.. Quoiqu'il aurait pu se passer, elle lui appartenait toujours et s'il apprenait qu'un incident c'était produit avec l'un de ses clients, elle allait prendre cher, très cher.
Bien sûr, voulant jouer le dominant, l'homme se releva d'un bon, attrapant par le poignet l'interlocutrice, qui ne lui avait finalement en rien manqué de respect et commença à crier, l'insultant de noms peu flatteur.. De toute façon, elle avait comprit qu'elle ne se laisserait pas faire, qu'au contraire elle ne cherchait que ça et la défendrait mais.. Elle ne pouvait pas la laisser faire. Elle s'interposa entre les deux posant une main sur le torse du monsieur, le repoussant, tenant en même temps la brune par la main.
Sèchement, elle ordonna au mec de s'en aller, que les maltraitances sur les femmes étaient interdites ici, il soupira la fusillant du regard, il se vengerai.
Elle s'inclina face à ces autres clients, puis s'excusa auprès d'eux, prétextant une pause. Elle partit dehors sans plus rien dire.

Fouteur de merde ~ Messages : 97 Date d'inscription : 14/05/2011 Age : 31

Une fois encore, l'esprit déducteur de la brune se mit en marche. Elle cherchait à comprendre le pourquoi du comment de sa réaction. Elle n'eut qu'une seule idée, et était la seule probable dans ce cas là -elle ne le savait que trop bien, en ayant elle même fait l'expérience- elle était piégée par quelqu'un, contrainte de rester. En clair, elle était l'appartenance d'une personne. Qui ? Elle n'en savait rien. Jill soupira, puis se leva, prenant le même chemin que la bleutée. Il fait qu'elle sache, mais cette fois-ci, sa curiosité était hors-jeu.

Cette fille avait sérieusement besoin d'aide.

Elle ressentit une vive douleur non loin de son omoplate droite. Une douleur qu'elle connaissait. Il fallait absolument qu'elle se dépêche.

Mon corps se détériore déjà ;

En fin de compte, après tout ce qu'il lui avait dit, tout ce qu'il lui avait annoncé, elle se retrouvait finalement perdante, comme une prédestination cruelle faite de désillusions. Repliée sur elle-même, contre l'un des murs délabrés, elle se contentait de sangloter, sa mémoire enfouie dans ses pâles réminiscences. Déboussolée, elle resta un moment assise au sol, du noir sur les joues, de l'abomination sur ses lèvres. Elle essaya, tant bien que mal de faire disparaître ces traces du bout de ses petits doigts, elle avait presque réussit. Insomnie jusqu'au bout des cils, elle releva ses yeux azurés et vit, celui qui devait se venger. Elle ne dit rien, elle n'en eut pas le temps seulement. Plaquée au mur, sans la force de se débattre, la vue floue par l'amertume, elle devenait simple spectatrice de son sort, celle d'une débauchée enfin.. Oui elle avait beau se faire tripoter, mademoiselle était encore vierge. Alors, c'est comme ça qu'elle allée finir ? Vraiment trop con. Les paupières closent, plongé dans le noir absolu du néant: elle se sentit légère et vidée de tout espoir. Qu'il en soit ainsi.

Fouteur de merde ~ Messages : 97 Date d'inscription : 14/05/2011 Age : 31

Sa libérance arriva enfin. Devant l'immonde spectacle qui était sur le point de se produire sous ses yeux, Jill put se libérer totalement, et sa douleur s'estompa directement. La haine s'était totalement emparée d'elle, comme si une entité la possédait (ce qui tout compte fait, était presque le cas...). Elle s'approcha de l'homme, le pas léger, et le saisit par le col. La demoiselle laissa tomber un "joues donc plutôt avec moi" et serra son poignet. Doucement. Puis un bruit se fit entendre, le genre de bruit que l'on trouve immonde, indescriptible, mais qui veut pourtant tout dire : elle le lui avait cassé.
Jill fit ensuite un léger bond, -tandis qu'il hurlait à s'en désagréger les cordes vocales- qui pourtant l'avait propulsée très facilement jusqu'au mètre 80 de l'homme, et lui avait assené un coup de pied magistral dans la mâchoire, la réduisant au même sort que le poignet. Mais elle n'avait pas l'intention de s'arrêter là. Elle savait que si elle le laissait partir, Sen aurait des problèmes par la suite.

Cet homme devait disparaître de la surface de la Terre.

"Joues donc plutôt avec moi"

Ses pupilles atrophiées observent, dans un silence exaltant d'élancement, la mort prochaine et subite de ce pingre client. Elle ne bougeait pas, perclus par la scène qui se présentait à elle, la délivrance que lui offrait ce séraphin aux cheveux d'ambre. Ses lèvres entrouverte la plongeait dans un mutisme sans fin, spectatrice d'un moment paradoxal rare. Ses jambes cillaient, sans doute à cause du froid, de l'adrénaline et des quelques verres d'alcool consommés. Ses yeux altérés par les matières ingurgitées ainsi que de l'épouvante, suppliés du regard le bourreau de l'homme, définitivement prêt à passer à l'acte. Dans un légers mouvement de tête, elle lui fit comprendre que c'était bon, qu'elle pouvait abattre toute la fureur et la colère qui s'étaient emparées d'elle sur le condamné. Les paupières à demis-clos elle se contenta d'observer, l'expression emplie de gratitude, la fin d'un misérable.

Fouteur de merde ~ Messages : 97 Date d'inscription : 14/05/2011 Age : 31

Le malheureux fut saisi par les cheveux. Jill le mit sur pied, un large sourire arborant son visage. Elle riait doucement, se demandant ce qu'elle allait bien pouvoir lui faire. Elle connaissait mille et une façon de mettre fin aux jours d'un individu notoire. En ce cas présent, laquelle serait la mieux appropriée ? Son poignet et sa mâchoire étaient déjà hors service.
Cependant, la demoiselle tint compte d'un autre élément : Sen était présente, et Jill doutait fort qu'elle soit habituée à assister à des meurtres.
C'est ainsi que la brune eut l'idée la plus sadique qu'elle n'avait jamais eu. Cet homme allait vivre, certes, mais vivre l'enfer sur Terre.

- Sen, fermes les yeux s'il-te-plaît.

Pitié (nf) : Sentiment de sympathie lié à la souffrance ressentie par autrui.

Ce mot ne faisait plus partit de son vocabulaire.

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