Un, deux, trois ... Soleil !

Si Aiko avançait comme ça si prudemment c'est qu'on avait pas le droit de se promener ici à cette heure si tardive, alors Rikku se mit à marcher sur la pointe des pieds, geste un peu stupide de sa part qu'elle stoppa quand elle du accélérer. Une fois que sa camarade s'arrêta et ouvrit une porte, elle ne pu s'empêcher de passer la tête en avant pour voir à quoi ressemblait cette pièce, et puis pof, c'était la bonne chambre, quelle chance on avait! Elle lâcha un long souffle de soulagement, entrant avec toi, observant chaque recoin.

- Mon dieu, ta chambre et si jolie.

Effectivement, c'était pas très rangé dans cette chambre, mais Rikku aimait bien. Enfaite elle avait horreur des gens trop maniaques. Puis cette pièce avait quelque chose de chaleureux, peut-être la couleur des murs, oui c'est sans doute ça. Elle se posa sur son lit, ayant poussée les quelques cahiers qui se trouvaient dessus. Elle allait quand même pas écrasé tes cours, déjà qu'elle ne t'avait même pas demander la permission de s'assoir sur ton lit. Elle secoua la tête de gauche à droite, laissant apparaitre un fin sourire.

-Pas de problème, j'ai l'habitude.

Elle plissa les yeux et prenant bien le temps de réfléchir, elle ne savait plus vraiment quelle taille elle faisait, c'était fou, un petit trou de mémoire, d'ailleurs ça lui arrivait souvent ça, mais elle allait s'en souvenir, c'était obligé. Finalement elle enleva sa veste trempée et regarda son étiquette.

- S, ou si tu préfère 34.

Elle contemplait les rayons du soleil qui traversaient les fleures du cerisier par la fenêtre, c'était beau, c'était le printemps. La saison préférée de Rikku, il fait ni trop chaud, ni trop froid. Il n'y a pas beaucoup d'orage, la pluie fait son apparition très rarement et la neige pas du tout. Alors c'était encore mieux, parce que franchement, 6 mois sous le vent c'était pas super. Elle tourna ensuite son regard vers la lapine qui avait enfin trouvé quelque chose à la taille de la môme toute menue, qui ferait mieux de prendre un peu de graisse, ça lui ferai pas de mal. Elle ria doucement, puis secoua la tête de gauche à droite.

- Alors le M ira très bien.

Elle souris amicalement et sincèrement à la jeune fille, toujours aussi joyeuse, alors qu'elle, elle était en train d'inonder son lit de goutte d'eau, à cause de ses cheveux encore tout trempés. Elle ramena sa tignasse sur le côté, ou plutôt son épaule droite, les attachant grâce à l'élastique accroché à son poignet. Rikku, elle n'était pas coquette, mais les bouis-bouis autour des poignets, elle adorait ça, c'était un peu comme des porte-bonheur.

Rikku avait l'air d'une grande débile à se cacher derrière le lit. C'était une petite gamine encore, et le pire c'est qu'elle était pudique, même si elle se mettait dans la tête qu'Aiko aussi en était une et que si elle la voyait à moitié nue il n'y avait pas de problème. Mais non, elle s'entêtait a rester planquée. Elle enleva d'abord son short, puis son collant, manquant d'ailleurs de se ramasser et de s'écrabouiller la tête contre le sol, mais avec beaucoup d'agilité elle avait agrippé les barreaux du lit. La lapine continuait de ranger son bazar, ça amusait Rikku qui maintenant enfilait la jupe à la vitesse de la lumière. Voilà une bonne chose de faite. Le plus dur maintenant, le haut tout mignon. Rikku n'avait pas de soutient-gorge à cause de sa petit poitrine. La pauvre, ça ne lui servirai à rien du tout d'en avoir, mais elle s'en fichait, ça poussera bien un jour ou l'autre, ou peut-être pas. Elle ne voulait pas se retourner et montrer son énorme cicatrice, alors elle resta en face, puis elle faisait confiance à son amie, elle n'allait tout de même pas se retourner. Eh ben si, paf, au moment où la gamine enfilait la tête dans le haut, sa camarade s'était retournée. Rikku ne réagit pas sur la suite, puis se cacha rapidement, les joues aussi rouge qu'une tomate. Puis elle baissa rapidement le débardeur après avoir passé ses bras dans les bretelles, vraiment très gênée. Maladroite Rikku, tu n'es qu'une maladroite petite fille.

Il ne fallait pas plus que ça pour mettre Rikku dans l'embarras. En effet, la jeune fille s'était rapprochait d'elle alors qu'elle venait tout juste de baisser son haut, complétement désorientée. Elle secoua les mains de gauche à droite pour lui faire comprendre que ce n'était pas grand chose, c'était même rien du tout, juste un accident, pas la peine d'en faire tout un camembert. Elle ferma à moitié les yeux quand les lèvres de la lapine se posèrent sur son front, c'était adorable de sa part mais à peine la gamine eut le temps d'ouvrir la bouche que ses lèvres furent capturées par celles de son amie. Elle était devenu encore plus rouge qu'avant, limite si elle n'allait pas exploser, et son coeur avait fait un bon. Son premier baiser, prit par une fille...Par son amie! Rikku ne réagit cependant pas, elle était choquée, et ses bras étaient étendu le long de son corps, les yeux grands ouverts, elle n'en revenait tout simplement pas et elle ne savait surtout pas comment s'y prendre.

Effrayée, bien sûr qu'elle l'était! C'était la première fois que ça lui arrivait, pourtant elle ne repoussa pas la lapine, elle la laissait faire, pour prendre goût peu à peu au doux baiser qu'elle lui donnait. Rikku avait les paupières qui ne cessaient de battre, puis qui automatiquement se fermèrent, ses bras étaient finalement venu sur les épaules de son amie avant de se nouer autour de sa nuque, faisant glisser ses fines lèvres contre les siennes, sucrée et moelleuse. Elle s'étonnait elle-même, ce n'était qu'un baiser après tout, mais elle ne pensait même pas faire ça un jour. Oui, elle était restée dans son monde, dans sa bulle, dans son rêve, son illusion. Ce n'était qu'une petite fille encore, dans sa tête surtout. Voilà que maintenant, ses jambes s'étaient légèrement mises à trembler, elle avait l'air d'une idiote comme ça, les joues toujours rougies par l'émotion. Finalement, elle trouvait ça plutôt agréable, le soupire de bien être qui venait de sortir de son nez le prouvait particulièrement bien.

Rikku était bloquée dans les bras de sa camarade, qui l'embrassait avec toujours plus de passion, beaucoup plus d'intensité, et dans le ventre de la gamine c'était une révolution. Comme si des milliers de papillons et des milliers de fourmis s'agitaient à l'intérieur, c'était horrible comme douleur, mais elle préféré immortaliser ce moment, celui où elle eut enfin le courage de pencher la tête pour prolonger toujours et encore ce baiser si doux et si envieux à la fois. Elle sentait le corps de la lapine, ou plutôt sa poitrine se frotter contre le sien encore tout frêle, et un frisson la parcouru radicalement, son dos maintenant collé contre le mur de la chambre. Elle reprit une bouffée d'air quand les lèvres d'Aiko se détachèrent des siennes, sa respiration inconsciemment accélérée, mais juste un peu. Le souffle chaud de la lapine s'écrasait contre la chair de la gamine, ses phalanges caressant délicatement sa nuque ainsi que les mèches de cheveux qui tombaient dessus. Elle ouvrit les yeux, non elle ne rêvait pas, Aiko était devant elle, et elle ne disait rien la gamine, non, elle la regardait seulement avec ses grands yeux brillants.

Les grands yeux lumineux de Rikku se perdaient dans ceux de sa voisine, si profond, si beaux. Elle avait le coeur qui palpitait si fort qu'il serait même capable de sortir de sa poitrine, et leurs corps, toujours l'un contre l'autre, la faisait frémir, surtout les petites caresses qu'elle subissait, elle allait devenir folle. Pourquoi elle ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi Aiko ? Pourquoi est-ce qu'elle se posait autant de question. Arrête donc de réfléchir! Elle avait presque les larmes aux yeux, n'y croyant d'abord pas vraiment, sauf quand les lèvres pulpeuse de son amie se scellèrent avec celles de la gamine, une nouvelle fois, fougueusement, puis un peu plus sensuellement quand Rikku se prêta enfin au jeu. La main de la lapine glissant lentement sur le ventre de la petite, qui le rentrait par la même occasion, même s'il fallait le dire, elle n'était pas grosse du tout. Elle eut envie de repousser la main de sa camarade, mais pour une raison ou une autre elle n'arrivait pas, elle la laissa faire, ses lèvres happant les siennes, alors que sans s'en rendre compte, son corps en voulait beaucoup qu'elle ne le pensait.

Mais que se passait-il dans la tête de Rikku ? Alors c'était ça, ce qu'elle était vraiment ? Une jeune fille passive, qui se laisse faire et qui ne bronche pas. Non, elle ne voulait pas ressembler à ça, elle refusait et pourtant, elle n'arrivait pas à dire non. Elle avait été emporté dans le petit manège d'Aiko, et pour s'en sortir ça n'allait pas être une tâche bien facile. Elle fut emprisonnée sous le corps de son amie qui avait enlever son haut, après avoir débarrassé Rikku de son collant ainsi que de sa jupe. Elle était plus que gêné, ses joues brulante, son souffle chaud, sa respiration rapide et elle se courba quand la main de la lapine vint caresser la partie sans doute la plus fragile chez la famine. Arrête, tout de suite. Elle se répéta sans cesse dans la tête, et elle ferma les yeux, attrapant vivement le poignet de sa camarade, presque devenu sa partenaire, mais elle avait perdu. Rikku avait eut assez de force pour pivoter et se retrouver sur Aiko, déposant un doux baiser sur le bout de son nez.

- Non...Avait-elle déclaré avec un air timide et à la fois embarrassé. La fierté d'Aiko allait sans doute en prendre un coup, mais elle ne savait plus très bien comment gérer toutes ces émotions.

Rikku geindait, grognait, griffait même la lapine qui avait totalement perdu le contrôle et l'esprit, l'emprisonnant une nouvelle fois en dessous de son corps beaucoup plus grand que celui de la gamine. Elle la tenait fermement par les poignet, la petite ne pouvait donc plus se redresser, à part si une force surhumaine venait surgir de son petit corps tout frêle. Elle lançait des regards noirs à Aiko, mais rien ne semblait l'effrayer, l'excitation l'avait emportée avec elle, se qui n'était pas le cas pour la môme qui essayait de se débattre tant bien que mal, tapant des pieds sur le matelas sans grand intérêt. Elle savait très bien qu'elle ne s'arrêterait pas, et elle appelait ça être une amie? La fillette était sur le bord des larmes, son coeur tambourinait dans son esprit qui lui, lui disait de ne pas se laisser faire. Mais comment pouvait-elle? Elle était si fragile, sans défense. Ce n'était dans aucun cas la faute de Rikku, elle avait rien fait de mal, pour une fois qu'elle n'avait pas joué avec le feu, quelle bonne surprise!

Rikku s'était recroquevillée au fond du lit d'Aiko, tremblant à moitié face à la réaction de sa camarade. Elle avait eu peur, beaucoup trop qu'elle n'osait pas approcher la petite lapine qui elle, s'était assise à côté de son bureau, les jambes ramenée contre sa poitrine. La gamine s'en voulait, elle culpabilisait. C'est vrai, ce n'était pas seulement de la faute de son amie, non elle avait cherché quand même un peu, et elle se mordit les doigts, se levant enfin, s'accroupissant devant lycéenne qui semblait si perdue à ce moment là. Elle posa une de ses mains sur le genoux de la violette, l'autre sous son menton pour lui relever le visage. Elle déposa un tendre baiser sur son front, histoire de la rassurer, même si elle savait que ça n'allait sans doute pas suffire, elle s'en voulait quand même, de la voir dans cet état. Elle sourit sincèrement et paisiblement.

- C'est rien Aiko, ne t'inquiète pas...

Elle caressa sa chevelure et attrapa son haut, lui enfilant comme une mère aurait fait à son enfant.

- Tu vas attraper froid.

La lapine fondait en larme, sans jamais s'arrêter, et Rikku elle, avait tant de compassion pour elle, qu'elle sentait ses yeux s'humidifier. Elle avait prit le visage de son amie dans ses mains dont les longs et fins doigts caressaient ses joues rondes et roses par l'émotion. Elle la serra finalement contre elle, comme si c'était sa petite puce, sa petit soeur, et elle se mit à pleurer elle aussi, comme une fontaine. Trop émotive, pourtant ça faisait bien des années qu'elle n'avait pas éclaté en sanglot comme maintenant. Elle hoquetait, ses épaules se soulevant au fur et à mesure, elle se sentait coupable, beaucoup trop même. Ses mains allaient et venant tout le long du dos de la petite fille meurtrie qu'elle tenait dans ses bras, déposant plusieurs baisers sur sa tempe pour la réconforter.

- Aller, aller, pleures pas, tu es une grande fille non ? Avait-elle murmurée tout bas, comme une mère l'aurait fait à son enfant, la berçant de gauche à droite, lentement.