▬ Feel the heat, come out of cold. ▬ [Ana-Charlie+Haruka]

C'était une belle journée, il ne faisait pas trop froid, ni trop chaud et les nuages n'étaient pas si menaçant que ça. Parfois ils s'écartaient et laissaient le soleil rayonner sur un coin de la cour, au milieu plus précisément, là ou les autres élèves avaient l'habitude de s'esclaffer et de jouer ensemble. Cette cour était sans doute l'endroit le plus grand du lycée et le plus pratique pour sa cacher car les murs étaient ornés de coin où l'on pouvait se terrer.
Ana-Charlie aimait beaucoup cet endroit et la cloche venait de retentir, signe que les élèves devaient rejoindre leur propre dortoir, c'était la fin des cours pour l'après-midi mais elle, elle n'en avait pas assez eu. Elle avait emprunté un livre à la bibliothèque et se disait que cet endroit était le meilleur pour être au calme, et puis, c'était beaucoup mieux de lire là où les oiseaux chantent et où la douce brise s'amuse à caresser les joues pâles de cette rêveuse.
Elle s'était allongée, le livre dans les mains et s'était mise à lire son bouquin, comme une intellectuelle qu'elle n'était pas vraiment, pourtant elle adorait ça, travailler, mais chacun a ses difficultés. Elle prenait aussi des cours du soir pour s'améliorer, c'était une vrai bosseuse, une fille pleine de détermination. Ana-Charlie avait fini par s'assoupir, cette cour était si calme, si tranquille que n'importe qui serait tombé dans le sommeil, pour rejoindre le pays des rêves.
C'était après plusieurs minutes qu'elle senti un nouveau poids s'installer sur le banc. Elle ouvrit les yeux mais c'était le noir complet. Effectivement, son livre se trouvait sur son visage, encore ouvert à la page où elle s'était arrêtée. Elle le retira, se redressa, frotta ses yeux encore pleins de buée et elle observa la jeune femme, brune et avec de jolies forme, assise à côté d'elle.
Effectivement, cette femme avait tout l'air d'être plus vieille qu'elle, et son corps n'avait rien à voir avec celui d'Ana-Charlie, si frêle, comme si elle sortait d'un camp de concentration du temps d'Hitler. Elle l'enviait, elle avait aussi de beaux cheveux, et un joli regard. La rouquine posa ses yeux sur son poignet, elle avait oublié sa montre dans sa chambre. C'était une bonne façon d'aborder une personne, alors aussitôt, elle se mise droite et demanda avec l'air le plus naturel possible:
"Excusez-moi, vous n'auriez pas l'heure, s'il vous plait ?"

Roux débutant Messages : 26 Date d'inscription : 07/07/2011 Age : 40

Haruka n'avait pas travaillé aujourd'hui. Il lui fallait un temps d'adaptation pour découvrir en partie tout l'environnement de ses futurs patients en amis. Ceci était important pour son travail, elle voulait tout connaitre sur l'endroit où s'épanouissent les élèves et les professeurs afin de pouvoir les aider au mieux.
Elle avait parcouru les endroits les plus importants de la ville tels que le parc ou le centre commercial (lieux où les élèves se réunissent souvent) et elle avait aussi visité l'école, les salles de classe, la cafétéria, les dortoirs... tous ces lieux avait été observés par notre psychologue. Elle se promenait dans les couloirs lorsque la dernière sonnerie de la journée retentit, celle qui indiquait aux élèves qu'il était temps de regagner leur dortoir.
Une masse d'élève envahit l'endroit où elle se trouvaient, tous venaient de la même direction. C'est ainsi qu'elle comprit. Il lui restait un endroit qu'elle n'avait pas vu. La cour.
Elle marcha donc en sens inverse du flot des jeunes gens qui marchaient tranquillement, l'air heureux mais fatigués vers l'endroit qu'ils occupaient pendant la moitié de la journée.

La cour était vaste et parsemée de bancs et d'arbres. Celà pouvait paraitre peu pour des lycéens, mais ça suffisait amplement pour leur permettre de se réunir et de se détendre ensemble.
Elle s'avança doucement, elle laissa son regard se poser ici et là, les rayons orangés du soleil couchant rendaient ce qu'elle voyait encore plus beau.

C'est ainsi qu'elle aperçu une masse noire sur un banc. Elle s'approcha. C'était en fait une élève, assoupie sous son livre. Malgré le fait que Haruka ne soit pas professeur, elle devait faire respecter l'ordre dans l'établissement. Elle se décida donc à reveiller cette élève qui semblait si fragile, si frèle allongée sur ce banc plus grand qu'elle.
Elle s'assit, calmement à côté de celle ci pour la faire émerger délicatement. Aussitot dit, aussitot fait. L'élève se redressa et lui adressa même la parole avant qu'Haruka ne put dire quelque chose.

"Excusez-moi, vous n'auriez pas l'heure, s'il vous plait ?"

polie, légèrement timide mais douce. Voilà ce que ses premiers mots révélèrent sur son caractère. Haruka lui répondit gentillement et chaleureusement:

" C'est l'heure de regagner ton dortoir. Tu ne devrais pas rester dehors quand la nuit tombe, tu risquerais d'attraper froid. Et puis on ne sait jamais, il ne faudrait pas qu'il t'arrive quelque chose."

Notre psychologue regarda l'élève et lui fit un sourire sincère qui signifiait: tu peux me faire confiance.

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