La lecture est un loisir. (Jill & Aiko)

Jill avait entendu parlé de l'immensité de la bibliothèque que possédait Imitsu Gakuen, mais elle n'en crut pas un mot. Seulement, elle fut forcée d'admettre qu'elle avait tort. Elle marchait entre les rayons, ébahie. Elle adorait lire, et elle avait enfin trouver comment étancher sa soif. Rapidement, elle se saisit de trois livres, et s'installa sur une table.

- Ernest Hemingway, à nous deux ! Pensa t-elle, le sourire aux lèvres.

Jill se souvint qu'un jour, cet écrivain avait écrit :

<< Le monde est un bel endroit, qui vaut la peine qu'on se batte pour lui. >>

Elle n'était d'accord qu'avec la seconde partie.

Elle commença donc à lire silencieusement, seule, dans cette vaste bibliothèque, qui avait le mérite d'être bien plus grande que celle du manoir dans lequel elle avait vécu.

Jill releva la tête, entendant un bruit. Cependant, elle ne vit personne, haussa les épaules, et replongea dans sa lecture. En vérité, cela faisait des années qu'elle n'avait plus lu, sa vie relativement mouvementée l'en empêchant. Environ deux minutes plus tard, elle buta sur un mot qu'elle n'avait jamais vu. Jill laissa les livres sur une table, et partit en exploration dans la bibliothèque. Son but ? Trouver un dictionnaire.
Elle longea les étagères, regardant tout autour d'elle, sans résultat. Soudainement, elle percuta quelqu'un, maladroite qu'elle était. Elle releva la tête pour s'excuser, politesse l'y oblige, mais elle ne su trouver immédiatement les mots en voyant qui elle avait bousculé. Cette jeune personne aurait pu être comme n'importe qu'elle autre fille, si elle n'était pas aussi belle et qu'elle n'avait pas des oreilles de lapin.

- D-désolée ! J'ai pas fait attention !

Après avoir prononcé ces paroles, elle ne se dit qu'une chose : "Non, sans déconner ? Bravo Jill, on n'avait pas remarqué.".
L'art et la manière de se dénigrer en beauté.

"D-désolée ! J'ai pas fait attention !"

Voilà qu'elle s'accusaient toutes les deux. La belle situation; Jill ne savait déjà plus quoi dire. Elle sourit, gênée.

- Non vraiment, j'insiste, c'est de ma faute !

Elle savait d'avance qu'elle allait la contredire. Aussi, décida t-elle de couper cour à cet incident minime. Et quoi de mieux pour cela que de changer de sujet ?
La brune tendit aimablement sa main à la lapine.

- Je m'appelle Jill Valentine. Et toi, tu es ?

Sociabilité : 8/10. Quand elle était de bonne humeur.

Replaçant une mèche derrière son oreille, Jill enchaîna :

- Enchantée, Aiko. J'aime beaucoup ton prénom.

Et, puisqu'elles avaient commencé les présentations, pourquoi ne pas continuer se dit-elle ? C'était quelque chose de bénéfique de se faire des amis, et la brune aimait faire de nouvelle connaissance.

- Tu viens souvent à la bibliothèque ?

- Ah, vraiment ? Tu n'aimes pas lire ? Moi c'est la première fois que je viens, mais j'ai la ferme intention de revenir dans les jours à venir, j'adore lire !

Jill se rendait compte qu'elle parlait beaucoup, ce qui n'était pas franchement dans ses habitudes. Mais Aiko lui inspirait confiance et semblait fort sympathique -en plus d'être une demoiselle absolument ravissante-, si bien qu'il parut naturel à la brune de vouloir entretenir une conversation avec elle.

Jill rit légèrement, de sa voix fluette. Elle prit de nouveau la parole :

- Vraiment ? Tu reviendrais pour moi ?

Elle disait cela sur un ton quelque peu ironique. Elle se disait qu'il était peu probable que quelqu'un cherche à la revoir, elle qui manque incroyablement de tact, d'amabilité, et de courtoisie. De plus, Jill n'est pas quelqu'un d'attachant.

Le petit coeur de pierre de Jill se reveilla. Devant la mine toute mignonne de la lapine, elle ne pu s'empêcher de la serrer dans ses bras.

- KAWAAAAAAAAAAAI ♥

...En espérant qu'elles ne se fassent pas virer de la bibliothèque maintenant.

La réaction de la demoiselle était, à vrai dire, parfaitement NORMALE. Jill s'imaginait la bibliothécaire comme étant une vieille femme aigrie à la voix criarde. Berk. C'est donc sans rechigner qu'elle suivit son acolyte, espérant ne pas se faire virer définitivement de ce lieu qui était pour elle, un petit bout de paradis. OH MAIS ! Et si la vieille femme aigrie était en fait une femme comme...ANNIE ! Dans "Misery", l'infirmière complètement dérangée...la brune pressa le pas, dépassant désormais la lapine, lui tenant toujours la main.

Parce-qu'on ne sait jamais après tout !