Le parc, un endroit paisible que kanda avait toujours apprécié. A ce jour, il n'y avait jamais rencontré personne pour trouble sa tranquillité, ce qui était un point plus que positif pour lui qui détestait la foule. Lors de son arrivée, il était venu y chercher refuge, ne connaissant absolument personne dans les environs.
C'est donc après avoir pris un léger repas préparé selon les principes de la cuisine bouddhiste (shōjin ryōri) que kanda s'attela à son entrainement quotidien, prenant place seul sur cette place au milieux d`ou parc. Rien que lui et son katana, personne pour les déranger, le moment propice pour parfaire sa maîtrise de l'iaidō, l'art de dégainer le sabre et de trancher en un seul mouvement.
Les minutes s'écoulèrent, partagées entre des moments de concentration intense et des mouvements secs et maîtrisés. Tout mouvement inutile serait une perte d'énergie et deviendrait fatale dans un duel, c'est un principe bien connu de tout iaidōka (personne pratique l'iaidō). Une fois sa capacité à se concentrer mise à mal, kanda décida de faire une pause et de méditer, récitant quelques prières pour se mettre "dans le bain", il avait toujours ressenti une certaine énergie positive qui se dégageait. Tout était propice à l'éveil et à la méditation, il aurait donc été dommage de ne pas en profiter...
- "Enfin un moment de détente ..."
Soupira-t-il. Mais c'était sans compter sur les visiteurs qui affluaient à nouveau vers le parc. Sa haine n'avaient probablement jamais été aussi grande qu'en cet instant. Bien qu'ils ne soient en rien responsables, ils avaient troublé son seul instant de quiétude de la journée et cela l'agaça profondément. Après quelques tentatives infructueuses pour replonger dans un état de méditation, kanda décida finalement d'aller observer les visiteurs depuis un bans, s'asseyant sure celle-ci tandis qu'il commence à frotter son katana, de longs soupirs s'échappant de ses lèvres.
- "Encore une MAGNIFIQUE journée qui s'annonce !"
S'exclama-t-il sur un ton agacé, s'adossant, son regard parcourant la lame du katana tandis qu'il se perd peu à peu dans ses pensées, ne prêtant aucune attention à ce qui l'entoure. Encore un avantage qu'aucun autre objet ne peut lui procurer, celui de s'évader de la réalité ... Et plus il s'éloignait de cette réalité et se perdait dans ses pensées, plus des souvenirs douloureux lui revenaient en mémoire. Aussi loin qu'il s'en souvienne, il n'avait pratiquement jamais pu fermer les yeux sans se remémorer l'époque de la mort de celle qui l`aimée et de sons meilleur ami, de cet accident qui avait fait basculer sa vie et l'avait transformée en un cauchemar pendant de nombreuses années jusque a aujourd'hui.
Une larme apparût lentement au coin de son oeil sans qu'il s'en rende compte. Le sentiment de colère ressentit un peu auparavant laissant maintenant place à la nostalgie. Ces réminiscences lui arracheraient encore et toujours quelques larmes. Soudain une sensation de froid se fit sentir sur sa main. Il avait serré la lame du katana pendant ce "flash-back" et un mince filet de sang se mit à couler de sa paume, ne le sortant pas pour autant de sa torpeur...
Sujet: Le corps est l'esprit.